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Les fermes deviennent inabordables pour les jeunes producteurs

durée 09h57
7 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — Les fermes québécoises deviennent de plus en plus inabordables à cause des prix élevés des terrains, constatent des organisations agricoles de la province.

Benoît Curé, le coordonnateur d'ARTERRE, un organisme qui tente de présenter des aspirants fermiers à des propriétaires de terrain et de ferme, estime que le prix d'un terrain agricole a augmenté d'environ 10 % l'an dernier.

M. Curé dit que le prix d'un terrain est actuellement plus élevé que les revenus qu'un fermier pourrait tirer de son entreprise pendant toute sa vie.

Il explique que plusieurs facteurs ont contribué à la hausse des prix, notamment la spéculation immobilière  —particulièrement dans la région de Montréal — et une forte concurrence pour les meilleurs sols. Au Québec, à peine 2% du territoire peut accueillir une ferme.

Myriam Landry, qui élève des chèvres à Saint-Esprit, dans Lanaudière, depuis 2018, raconte avoir pu lancer sa petite entreprise en louant une grange. Toutefois, elle ajoute qu'il est difficile d'obtenir du financement pour des petites activités, particulièrement pour des produits moins communs comme la viande de chèvre.

Selon l'Union des producteurs agricoles, environ 10% des fermiers songent à fermer leur entreprise en raison de la hausse des coûts de production.

Une étude publiée en avril par la Banque Royale du Canada révélait que 40 % des fermiers canadiens prévoient prendre leur retraite au cours de la prochaine décennie. Deux fermiers sur trois n'ont aucun plan pour leur succession.

Jacob Serebrin, La Presse Canadienne