Les étudiants en médecine d'universités seront en grève


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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Les quatre facultés de médecine du Québec ont tenu cette semaine des référendums portant sur une grève étudiante générale illimitée. Tôt vendredi matin, l'Université de Sherbrooke et l'Université de Laval ont confirmé que leurs étudiants en médecine ont voté en faveur d'une grève.
Les résultats du vote montrent toutefois que la communauté étudiante semble divisée ou que certains craignent les représailles prévues dans la loi 2 pour une action de grève concertée. À Sherbrooke, 65,8 % ont voté en faveur d'un mandat de grève sous réserve que celle-ci soit légale. Le taux de participation s'élève à 75,5 %.
Ce mandat s'applique aux campus de Sherbrooke, Saguenay et la Montérégie, a précisé l’Association générale étudiante en médecine de l’Université de Sherbrooke (AGÉMUS).
Pour l'Université Laval, 53 % des voix se sont prononcés en faveur d'une grève étudiante générale illimitée. Le taux de participation a été de 76,4 %.
Il a également été convenu, lors de l’assemblée générale spéciale du Regroupement des étudiants en médecine de l’Université Laval (RÉMUL) tenue le 26 octobre, qu'advenant un vote en faveur d'une grève, le référendum soit reconduit sur une base hebdomadaire.
«Le référendum sera ainsi reconduit la semaine prochaine, soit de mercredi 12 h à samedi 12 h», indique un message du RÉMUL envoyé aux étudiants dont La Presse Canadienne a obtenu copie.
Dans sa déclaration, le RÉMUL précise que pour des raisons juridiques, il «ne peut pas recommander la participation à une grève, et préconise plutôt l’utilisation de moyens de pression qui ne compromettent pas la tenue des activités pédagogiques».
Rappelons que la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) a annoncé mercredi avoir entrepris une démarche judiciaire pour contester plusieurs articles de la loi spéciale qui brime selon elle les droits d'expression, des associations étudiantes et de grèves.
La FMEQ demande à la Cour supérieure du Québec de suspendre l'application des articles qui portent atteinte à ces libertés puisque les articles concernés prévoient des amendes salées pour les étudiants et les associations.
«En instaurant un climat de coercition, de surveillance et de centralisation, cette loi fragilise la liberté professionnelle des médecins et la qualité de l’enseignement médical», indique l'AGÉMUS sur Facebook.
«Les personnes en formation refusent de devenir les soignants d’un système où les décisions sont imposées sans dialogue, au détriment de la confiance et de la collaboration. En réduisant la marge de manœuvre des médecins et en affaiblissant la formation, la Loi 2 fait des patients les premiers perdants.»
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne
 
    