Les équipes s'adaptent pour retrouver les victimes de l'incendie au Vieux-Montréal

MONTRÉAL — Les équipes de pompiers et de policiers qui s'affairent toujours à retrouver cinq des sept personnes portées disparues à la suite de l'incendie d'un bâtiment patrimonial survenu il y a près d'une semaine dans le Vieux-Montréal doivent adapter leurs méthodes de recherche à l'état de la structure.

Si elles avaient initialement prévu de démanteler l'immeuble «brique par brique» en début de semaine, les autorités ont choisi de mettre cette option sur pause afin de se concentrer sur une recherche «plus méthodique» avec une grue, une caméra spécialisée et un drone, entre autres.

En mêlée de presse, mercredi matin, le chef de division Martin Guilbault, du Service de sécurité incendie de Montréal (SSIM), a expliqué qu'en utilisant une grue, les équipes retirent certains morceaux imposants des ruines de l'immeuble.

C'est d'ailleurs grâce à cette technique que le corps d'une deuxième victime a pu être extirpé des décombres mardi, en fin d'après-midi. Les autorités n'ont cependant fourni aucun détail concernant l'identité de cette deuxième personne retrouvée, puisque le bureau du coroner doit d'abord compléter un processus d'identification exhaustif.

Comme ils l'avaient fait la veille, les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont identifié une nouvelle section de l'immeuble où pourraient se trouver des victimes. Cette dernière sera explorée mercredi.

Puisque deux corps ont maintenant été extirpés, cinq autres personnes sont toujours portées disparues. L’inspecteur David Shane, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), n'a toutefois pas exclu l'hypothèse que plus de victimes se trouvent dans les décombres.

L'enquête policière se poursuit pour identifier la cause de cet incendie, qui a ravagé l'immeuble situé à l'intersection de la rue du Port et de la Place d'Youville jeudi dernier. Aucun détail n'a été révélé à ce sujet mercredi, les forces policières préférant ne pas trop s'avancer en respect pour les familles des victimes.

Mathieu Paquette, La Presse Canadienne