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Les citoyens menacés par crainte d'une rupture de la digue Morier devront attendre

durée 13h04
5 décembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

Les autorités n’ont toujours aucune idée du moment où les quelque 700 résidants évacués de Chute-Saint-Philippe, Lac-des-Écorces et Lac-Saguay, dans les Laurentides, pourront réintégrer leurs domiciles.

Des travaux urgents sont sur le point de s’amorcer afin de sécuriser la digue Morier, qui menace de céder et dont la rupture aurait des conséquences dévastatrices dans le secteur, autant pour les bâtiments que pour les routes.

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a fait le point lundi à Mont-Laurier, en compagnie d’élus régionaux et d’experts, précisant que la plupart des personnes évacuées se trouvaient chez des parents ou amis, alors qu’environ 145 d’entre elles étaient à l’hôtel ou dans des auberges de la région. Il a promis une aide gouvernementale tant pour les personnes chassées préventivement de leurs résidences que pour les municipalités qui doivent gérer la crise.

À ses côtés, Martin Ferland, de la Direction générale des barrages au ministère de l’Environnement, a expliqué qu’un chemin d’accès permettant à la machinerie lourde de se rendre au barrage avait été complété lundi. Mercredi, un filtre inversé doit être installé au pied de la digue, où des fuites ont été constatées. 

L’objectif «à moyen terme», selon l’expression utilisée par M. Ferland, est d’installer une berme, soit un renfort au pied de la digue, à l’aval, pour sécuriser celle-ci. L’expert a précisé que l’installation de ce genre d’ouvrage est monnaie courante, mais qu’il faut d’abord en faire les plans. Il a dit s’attendre à ce que les travaux en vue d’aménager la berme commencent à la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine.

Pendant ce temps, on travaille à abaisser le niveau de l’eau en l’évacuant par le Lac des Écorces, afin de réduire la pression.

Martin Ferland a expliqué que le ministère a des cartes de prévision en cas de rupture de tous les ouvrages de ce type. Dans le cas de la digue Morier, une défaillance ne mènerait pas à la destruction d’un village complet, mais entraînerait des inondations à de nombreuses résidences, bâtiments publics et commerciaux du secteur et provoquerait possiblement des glissements de terrain.

Pour ces raisons, les citoyens évacués ne pourront pas rentrer chez eux aussi longtemps que la situation sera critique, comme c’est le cas actuellement.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne