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Les cas de sextorsion explosent au Nouveau-Brunswick

durée 20h01
7 février 2024
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les cas de sextorsion en ligne ne cessent d'augmenter dans la province, déplore la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au Nouveau-Brunswick. 

Depuis 2023, la GRC a reçu 66 rapports de sextorsion en ligne, dont 43 rien que depuis janvier 2024.

Dans un communiqué publié mercredi, les policiers expliquent que, selon des analyses récentes, les jeunes hommes se révèlent plus vulnérables au crime de sextorsion en ligne et mettent notamment en cause dans cette augmentation la popularité grandissante des réseaux sociaux.

Le plus souvent, la méthode utilisée consiste à envoyer une demande d'amitié sur une plateforme de médias sociaux, détaille le caporal Hans Ouellette de la GRC au Nouveau‑Brunswick. Les conversations se déplacent ensuite dans un salon de clavardage privé puis, une fois qu'un lien de confiance a été établi, le fraudeur demande de recevoir des images intimes. 

L'extorsion intervient lorsque le fraudeur a les images en sa possession et menace d'envoyer les photos à la famille et aux amis de la victime, à moins qu'elle lui envoie de l'argent.

Les forces de l'ordre rappellent que dans pareils cas, il est primordial de bloquer la personne immédiatement et, bien entendu, de ne pas envoyer d'argent, mais plutôt de signaler la tentative de sextorsion à leurs services.

«Si vous êtes victime de ce crime, le meilleur conseil que je puisse vous donner est de désactiver, sans le supprimer, votre compte de médias sociaux ou vos images, de sauvegarder une copie des images que vous avez envoyées, de faire des captures d'écran des messages et du profil de la personne, y compris son nom d'utilisateur, et de le signaler à la police», précise M. Ouellette.

Le problème des sextorsions a atteint un niveau supérieur depuis peu, avec l'évolution rapide de l'intelligence artificielle et la pratique des vidéos «hypertruquées» sexuellement explicites, comme en a été victime la chanteuse Taylor Swift au mois de janvier. Au point qu'Ottawa compte légiférer sur la question, car même si la plupart des provinces ont des lois qui traitent de la distribution d'images intimes, et que plusieurs d'entre elles traitent spécifiquement des images modifiées, au niveau fédéral, la loi reste floue.

La Presse Canadienne