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Les bloquistes réunis à Ottawa avec le sentiment d'avoir bravé des vents contraires

durée 14h57
7 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le caucus de Bloc québécois, passé de 33 à 23 députés, se réunissait mercredi à Ottawa avec le sentiment que la formation politique a réussi à contrer, du moins en partie, le vent qui soufflait dans le dos des libéraux tout au long de la campagne électorale.

«Ce qui est certain, c'est qu'on a fait face à une campagne de peur. Ça, c'est assez clair, puis, dans le contexte, on peut dire qu'on a quand même fait relativement bonne figure», a dit Simon-Pierre Savard-Tremblay, qui a conservé son siège dans Saint-Hyacinthe—Bagot—Acton.

Questionné à savoir ce que le Bloc aurait pu faire de mieux pour obtenir des résultats plus enviables, il a répondu, en mêlée de presse, qu'il estimait que sa formation politique avait fait «ce qu'il fallait».

«Je pense que, vraiment, on faisait face à des vents qui étaient contraires, qui venaient de l'étranger où M. Trump a fait presque évacuer, en quelques semaines, dix ans de gouvernement, croit-il. Mais là, regardez, on a fait ce qu'on avait à faire, on a tapé sur les bons clous.»

Sa collègue Christine Normandin, réélue dans Saint-Jean, évoque, elle aussi, une campagne de peur ayant conduit des électeurs inquiets des droits de douane américains à accorder leur vote aux libéraux de Mark Carney.

«C’est ce qu’on entendait sur le terrain. Si les gens hésitaient, c'était vraiment par la peur. Ce n’était certainement pas un désaveu du travail qu'on a fait parce qu'on a entendu de façon très, très, très affirmée que le travail du Bloc québécois est apprécié», a-t-elle résumé.

Le député de Pierre-Boucher—Les Patriotes—Verchères, Xavier Barsalou-Duval, a souligné que plusieurs courses ont été serrées à différents endroits au Québec, de telle sorte qu'«il y a beaucoup de comtés où ça a chauffé».

«Je dirais que j'ai été confiant avec mon porte-à-porte tout au long de la campagne, mais ça n'empêche pas qu'il y a des moments où on regardait les chiffres au national, puis on se demandait si mon porte-à-porte était réel», a-t-il confié en se rendant à la réunion de mercredi.

S'il a essuyé des pertes, le Bloc ressort avec nettement plus de sièges que le Nouveau Parti démocratique, qui n'a pas réussi à rafler assez de circonscriptions pour être une formation officiellement reconnue à la Chambre des communes. Cela privera alors les néo-démocrates du droit de siéger au sein des comités parlementaires, a relevé M. Barsalou-Duval.

«Donc (les libéraux) n'auront pas le choix de passer par nous. Puis ça, ça veut dire qu'ils vont être plus à l'écoute des demandes du Québec. En tout cas, nous, on va être là pour les faire valoir», a-t-il conclu.

Le chef bloquiste Yves-François Blanchet, qui doit s'entretenir plus tard avec les journalistes, a passé le plus clair de la campagne électorale à demander aux électeurs d'accorder la balance du pouvoir à sa formation politique.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne

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