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Le système n'a pas su protéger la fillette de Granby, conclut la coroner

durée 08h52
3 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Les mécanismes de protection en place au Québec «n’ont pas permis d’assurer une réponse suffisamment concertée» pour éviter le décès tragique de la fillette de Granby, conclut la coroner Géhane Kamel.

Dans son rapport de 26 pages présenté mercredi matin, la coroner souligne que des «signes avant-coureurs laissaient présager cette tragédie» et affirme que la fillette de Granby «aurait dû être entendue».

Elle se dit que «convaincue que personne n’a agi de mauvaise foi» dans le système, mais constate que «chacun œuvrait dans son propre silo, oubliant malheureusement l’essentiel».

La coroner formule 12 recommandations, en plus d'appuyer celles de la Commission d’enquête sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, présidée par Régine Laurent.

Elle estime notamment que la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) devrait disposer de leviers pour maintenir une communication avec tous acteurs clés entourant les enfants avec qui elle travaille.

La coroner ne blâme pas le travail de la DPJ dans le dossier de la fillette de Granby, jugeant qu'elle ne peut «être seule à porter la responsabilité du bien-être des enfants ni à être blâmée lorsque survient un échec».

Elle soutient toutefois qu'il est «urgent d’ajuster les pratiques si l’on souhaite que la DPJ soit un réel filet de sécurité», puisque les besoins ne font que croître.

La fillette de Granby, décédée tragiquement en avril 2019, est morte asphyxiée après avoir été enveloppée dans du ruban adhésif.

Le père de l’enfant a été condamné à quatre ans de pénitencier en janvier 2022 après avoir plaidé coupable à une accusation réduite de séquestration.

Sa conjointe a été reconnue coupable du meurtre non prémédité de l’enfant et de séquestration et condamnée à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 13 ans.

La Presse Canadienne

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