Le PQ détaille son projet de constitution d'un Québec souverain

QUÉBEC — Le Parti québécois (PQ) a déposé jeudi le troisième chapitre de son Livre bleu dans lequel il détaille comment sera écrite la constitution d’un Québec pays.

Dès sa victoire aux élections, le PQ veut mettre en place une commission qui devra consulter la population québécoise un peu partout à travers le Québec dans le but d’écrire une constitution provisoire.

Ces consultations dureront entre un et deux ans. «On va répondre à des questions comme: les frontières; la capitale; le drapeau; le serment d'allégeance; la constitution des institutions politiques; qui est le chef d'État; quelle est l'organisation du gouvernement; comment fonctionnent les tribunaux; les questions des droits politiques des citoyens», a détaillé le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, en point de presse jeudi à l’Assemblée nationale.

Cette constitution provisoire devra être adoptée à l'Assemblée nationale, mais entrera en vigueur seulement une fois que le Québec sera indépendant. Elle a pour but d’assurer une stabilité et une continuité.

Deux à quatre ans après l’effectivité de l'indépendance, le PQ mettra sur pied une Assemblée constituante qui aura comme mandat d’écrire la constitution permanente.

Le texte devra ensuite être adopté après une consultation populaire. Le chef péquiste a assuré que les Premières Nations seront consultées.

Le PQ a choisi la journée où commencent les consultations sur la constitution caquiste pour déposer ce nouveau chapitre du Livre bleu. Le chef péquiste n’a d'ailleurs pas manqué d'écorcher le projet constitutionnel du gouvernement Legault.

«Ce qui cloche le plus en ce moment avec le projet de constitution de la CAQ, c'est qu'il est le fruit d'un travail en vase clos entre quelques constitutionnalistes et le bureau du ministre Simon Jolin-Barrette et ça soulève de graves questions de légitimité», a affirmé Paul St-Pierre Plamondon.

Dans son deuxième chapitre du Livre bleu, le PQ indiquait vouloir doter un Québec indépendant de sa propre monnaie. Le premier chapitre portait sur les relations internationales.

Même si le PQ trône au sommet des sondages, les appuis à l’indépendance n'atteignent pas le seuil de la majorité. Paul St-Pierre Plamondon martèle malgré tout qu’il tiendra un référendum dans un premier mandat.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne