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Le ministre Dubé défend la loi spéciale sur les médecins à «Tout le monde en parle»

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27 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a défendu dimanche soir la loi spéciale adoptée sous bâillon imposant aux médecins un nouveau mode de rémunération, sur le plateau de l'émission «Tout le monde en parle».

Le ministre a dit s'engager auprès de la population et des médecins «à mieux expliquer le projet de loi» dans les prochains jours.

M. Dubé a été accueilli par quelques centaines de médecins qui sont venus exprimer leur mécontentement devant la Maison de Radio-Canada, à Montréal.

En plus d'imposer un nouveau mode de rémunération aux médecins en partie basé sur l'atteinte d'objectifs de performance, la loi spéciale adoptée au petit matin samedi interdit aux médecins de faire des «actions concertées» qui pourraient nuire à l'accès aux soins et à la formation, sous peine de lourdes pénalités.

Par exemple, trois médecins qui décideraient ensemble de quitter le réseau ou d'arrêter d'enseigner pourraient être durement sanctionnés: jusqu'à 20 000 $ d'amende par jour, mesures disciplinaires, etc.

D'emblée, en arrivant sur le plateau animé par Guy A. Lepage, M. Dubé a reconnu qu'«il y a effectivement beaucoup de monde qui sont en colère, notamment des médecins».

«Ça n'a pas très bien commencé cette négociation-là. Il y a des gros mots, des mots pas gentils qui ont été dits des deux côtés. Puis moi, je l'assume qu'on n'a peut-être pas été corrects au début», a affirmé M. Dubé, en ajoutant que cela a teinté le reste des négociations.

Il a défendu la loi spéciale en disant qu'il y avait une «urgence d'agir», notamment pour les patients. Le ministre a dit que le fait que les médecins aient cessé d'enseigner aux étudiants a été un «facteur aggravant».

«Comme un gouvernement responsable, il a fallu prendre une décision et dire que c'était ça qu'il fallait faire», a-t-il soutenu.

Questionné par Guy A. Lepage s'il craignait que des médecins insatisfaits se tournent vers le privé, M. Dubé a répondu que la loi prévoit une «méthode» si un tel exode vers le privé se produisait.

La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a déjà annoncé vendredi qu'elle contesterait la loi devant les tribunaux. Dans une publication diffusée sur les réseaux sociaux samedi, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a également dit qu'elle «contestera assurément cette loi devant les tribunaux».

- Avec des informations de Caroline Plante, La Presse Canadienne

La Presse Canadienne

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