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Le ministre de la Sécurité publique n'avait pas accès aux notes secrètes du SCRS

durée 14h19
24 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — Le rapporteur spécial David Johnston a notamment découvert que le ministre canadien de la Sécurité publique n'avait pas accès aux courriels ultrasecrets que les responsables de la sécurité nationale utilisent pour partager des renseignements, y compris sur des menaces contre des députés.

Dans son rapport préliminaire sur l'ingérence étrangère, publié mardi, l'ancien gouverneur général constate notamment que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) était au courant d'indications selon lesquelles des responsables chinois envisageaient d'agir contre des députés sino-canadiens et les membres de leur famille à l'étranger, y compris le député conservateur Michael Chong.

Le premier ministre Justin Trudeau a d'abord déclaré que l'information n'avait jamais quitté les agences de sécurité impliquées. Mais sa conseillère à la sécurité nationale et au renseignement, Jody Thomas, a confirmé plus tard que cette information s'était effectivement rendue jusqu'au bureau de sa prédécesseure au cabinet du premier ministre.

Le rapport de M. Johnston confirme par ailleurs que le SCRS a également envoyé des informations au ministre de la Sécurité publique de l'époque et à son chef de cabinet, dans un courriel ultrasecret, mais qu'ils ne l'ont jamais reçu. 

La fonction publique fédérale a confirmé à M. Johnston que ces personnes n'avaient pas accès au bon système.

M. Chong a soutenu devant une commission parlementaire que le fait de ne pas l'avoir informé de la menace chinoise constituait une «défaillance systémique de l'appareil gouvernemental». 

M. Johnston estime quant à lui qu'il s’agit «sans doute de l’exemple le plus marquant, mais non le seul, d’une mauvaise circulation de l’information et d’un mauvais traitement de l’information entre les organisations, la fonction publique et les ministres».

L'actuel ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a depuis officiellement ordonné au SCRS  d'enquêter et de divulguer toute menace étrangère contre les parlementaires, leurs familles, les membres de leur personnel ou le Parlement lui-même.

La Presse Canadienne