Le gouvernement fédéral tarde à annoncer son changement d’approche en matière d’IA

Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Moins d’un an au pouvoir, le premier ministre Mark Carney a signalé un changement majeur dans l’approche du Canada en matière d’intelligence artificielle (IA) pour se concentrer sur les avantages économiques.
Il a mis également l’accent sur le développement de l’IA souveraine dans le contexte de son initiative de grands projets d'intérêt national.
Mais son gouvernement n’a pas encore consacré de fonds publics importants pour l’intelligence artificielle.
Ottawa n’a pas encore précisé son approche révisée de la politique sur l’IA. Le ministre de l’Intelligence artificielle et de l’Innovation numérique, Evan Solomon, devrait dévoiler une mise à jour de la stratégie nationale au cours de la nouvelle année.
M. Solomon n’a pas mis l’accent sur la réglementation, soulignant l’approche laissez-faire adoptée par les États-Unis.
Bien qu’il ait récemment signé des accords avec l’Union européenne (UE) favorable à la réglementation, le ministre Solomon maintient que son approche n’a pas changé.
Alors que l’année 2025 touchait à sa fin, M. Solomon a annoncé de nouvelles ententes sur l’intelligence artificielle avec l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’UE lors de la réunion des ministres de l’Industrie, du numérique et de la Technologie du G7 à Montréal. Il a soutenu que l’approche du Canada n’avait pas changé, malgré la décision de signer des protocoles d’entente avec l’Europe favorable à la réglementation.
«Notre position est exactement ce que nous avons été, a déclaré M. Solomon dans une entrevue avec La Presse canadienne, plus tôt ce mois-ci. Ce que j’ai dit depuis le moment où je suis devenu ministre, c’est qu’il y avait un juste milieu entre ce que je pensais être une surréglementation de l’UE, qui freine l’innovation, et les États-Unis et la Chine.»
Anja Karadeglija, La Presse Canadienne