Le CUSM utilise l'IA pour optimiser les traitements de chimiothérapie

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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Le Centre universitaire de santé McGill aura recours, dès janvier, à l'intelligence artificielle afin d'optimiser l'organisation de ses traitements de chimiothérapie.
L'IA planifiera notamment l'horaire des traitements, une tâche qui occupait à elle seule presque deux personnes à temps plein, a expliqué le directeur des soins infirmiers du CUSM, Alain Biron.
«On a cent patients par jour qui viennent se faire traiter pour de la chimiothérapie au Centre universitaire de santé McGill, on a 52 chaises de traitement et on a une vingtaine d'infirmières, a-t-il dit. Donc, c'est extrêmement complexe de faire ces horaires, parce qu'il y a des traitements qui durent deux heures, trois heures, quatre heures... C'est un casse-tête et il faut mettre tous les morceaux ensemble pour naturellement perdre le moins de temps possible.»
La plateforme GrayOS analysera les besoins des patients, la durée des traitements, les délais de préparation des médicaments et la disponibilité des fauteuils et des infirmières «afin d'assurer un fonctionnement quotidien plus fluide et d'équilibrer la charge de travail du personnel», a-t-on assuré par voie de communiqué.
Le projet se déroulera de janvier à décembre 2026. On prévoit qu'à terme, la plateforme sera en mesure de planifier et d'ajuster automatiquement les rendez-vous des patients à chaque étape du traitement de chimiothérapie, en s'adaptant en temps réel aux changements ou annulations de dernière minute.
«Avec la nouvelle solution, littéralement, on appuie sur un bouton et l'horaire se fait pour nous», a dit M. Biron.
Mais les avantages vont au-delà du temps économisé par les personnes chargées de construire les horaires, a-t-il ajouté.
Dépendant du type de cancer, a précisé M. Biron, les patients doivent être traités dans un délai «cliniquement acceptable». L'intelligence artificielle devrait permettre de «mieux respecter ces délais et aussi de mieux équilibrer la charge de travail pour nos infirmières, parce qu'elles vont avoir une meilleure répartition du travail».
Ainsi, si un patient n'est pas en mesure de recevoir son traitement au moment prévu pour une raison quelconque, «on va pouvoir modifier l'horaire en direct, en temps réel, pour l'optimiser».
Si on examine les statistiques des sept dernières années, a conclu M. Biron, on constate que le nombre de patients à traiter augmente chaque année, «mais je n'ai pas plus d'infirmières, alors il faut vraiment innover pour mieux faire».
Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne