La recommandation du rapporteur spécial sur l'ingérence étrangère attendue mardi

OTTAWA — L’ancien gouverneur général David Johnston devrait dévoiler mardi s’il pense qu’une enquête publique et indépendante est nécessaire dans le dossier de l’ingérence étrangère au pays.

En mars dernier, le premier ministre Justin Trudeau a nommé M. Johnston «rapporteur spécial indépendant», un nouveau rôle, et lui a donné le mandat de se prononcer sur la pertinence de tenir une enquête publique.

Les partis d’opposition à la Chambre des communes réclamaient déjà depuis plusieurs semaines qu’une enquête publique soit déclenchée concernant les possibles gestes d’ingérence de la part de la Chine.

Et depuis cette nomination, d’autres révélations des médias ont accentué la pression sur le gouvernement fédéral.

Des experts consultés par La Presse Canadienne estiment que l’enquête publique est un processus qui permet d’assurer une transparence complète sur le sujet de la possible ingérence de Pékin lors des deux dernières élections fédérales, en 2019 et 2021.

Elle permettrait aussi aux Canadiens de prendre conscience d’à quel point cette ingérence est un problème sérieux auquel il est impératif de s’attaquer.

M. Trudeau a déjà confirmé qu’il allait suivre la recommandation de M. Johnston, quelle qu’elle soit.

M. Johnston doit tenir une conférence de presse mardi midi à Ottawa pour présenter et expliquer sa recommandation, qui sera contenue dans son premier rapport.

Il a déjà reçu le mandat de publier son rapport final, plus détaillé, d'ici la fin octobre.

Le gouvernement assure que M. Johnston a eu accès à tous les documents, dossiers et informations classifiées pertinentes, et que les services de sécurité lui ont fourni les informations dont il avait besoin pour son enquête.

La Presse Canadienne