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La recharge des voitures électriques va exercer «une pression énorme» sur le réseau

durée 12h43
5 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

LAVAL, Qc — Si le gouvernement Legault est prêt à refuser des projets industriels devant la forte hausse anticipée de la consommation d’électricité, il n’est pas question de toucher aux objectifs d’électrification des transports, assure le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon.

Le ministre a déjà dit que le gouvernement devrait «faire des choix» parmi les nombreuses demandes d’entreprises qui veulent un accès au réseau d’Hydro-Québec pour alimenter de nouveaux projets industriels. Il considère également l’efficacité énergétique comme un moyen de réduire la pression sur le réseau.

L’électrification des transports ne serait pas ralentie par ces mesures de mitigation, assure M. Fitzgibbon. Québec n’a pas l’intention d’alléger le pied sur l’accélérateur tandis que le secteur du transport représente 43 % des émissions de gaz à effet de serre. «Mon collègue Benoit Charette (ministre de l'Environnement) me pousse dans le dos pour dire: "j’ai besoin de l’énergie pour pouvoir décarboner"», raconte-t-il lors d’une annonce sur l’électrification des transports, vendredi à Laval.

Il y a environ 170 000 véhicules électriques au Québec, selon des données de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ). Le gouvernement veut augmenter ce nombre à 2 millions d’ici 2030. «Clairement, ça va mettre une pression énorme sur Hydro-Québec, pas en termes d’énergie, mais en gestion de puissance», concède le ministre.

 Hydro-Québec envisage la fin des surplus énergétiques vers 2027. La société d’État estime qu’il faudrait plus de 100 térawattheures (TWh) additionnels d’électricité pour répondre à la demande et atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Cette capacité passerait par l’efficacité énergétique, de nouveaux projets d’énergie solaire et éolienne ainsi que de possibles nouveaux barrages hydro-électriques.

C’est pour trouver des moyens de réduire la pression que Québec accorde une aide de 2,7 millions $ à deux entreprises qui développeront un logiciel qui permettrait de gérer la consommation de bornes de recharge dans les habitations multilogements. L’idée est de déplacer la période de recharge des véhicules en dehors de la période de pointe. 

Le projet de Recharge Véhicule électrique (RVE) et Dimonoff, en partenariat avec l’École de technologie supérieure (ÉTS), permettrait d’«effacer 4000 mégawatts (MW) de puissance et de déplacer la recharge des véhicules électriques en dehors des heures de pointe», affirme le président de Recharge Véhicule électrique, David Corbeil.

Stéphane Rolland, La Presse Canadienne