La police de Montréal lance un protocole contre les étranglements entre partenaires

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Par La Presse Canadienne, 2025
L’étranglement constitue «un geste grave qui mérite une attention particulière», estime la police de Montréal, qui a annoncé vendredi le lancement d'un nouveau protocole sur les étranglements en contexte de violence conjugale.
Ce protocole inédit au Québec, mis en place avec le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), doit être déployé sur l’ensemble du territoire couvert par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) après avoir fait l'objet d'un projet pilote de 18 mois dans l'est de l'île de Montréal.
Le service de police se base sur les résultats d'études ayant montré qu'une tentative d'étranglement sur son ou sa partenaire augmentait le risque que la victime soit ensuite tuée des suites de violences conjugales.
Les agents du SPVM et les procureurs du DPCP recevront une formation spécifique qui doit notamment passer par la sensibilisation des victimes aux conséquences et aux dangers que représente l'étranglement pour leur santé à chaque signalement.
«Le personnel policier de tous nos postes de quartier et de toutes nos divisions des enquêtes criminelles régionales bénéficiera d’une formation en matière d’étranglements en contexte de violence conjugale», a détaillé l’inspectrice Anouk St-Onge, responsable du projet, dans un communiqué.
Le protocole doit aussi faciliter la collecte de preuves crédibles et améliorer l'accompagnement judiciaire des victimes en cas de mise en accusation.
Les données recueillies lors du projet pilote ont montré que les victimes d'étranglement en contexte de violences conjugales étaient à 94,5% des femmes et que 46% des victimes ne présentaient pas de blessures visibles.
«L’étranglement est une forme de domination, de contrôle et d’humiliation de la part de la personne qui agresse, qui démontre brutalement à la victime qu’elle tient sa vie entre ses mains», soutient le SPVM.
La Presse Canadienne