La férocité des ouragans dépendra de l'équilibre entre El Niño et le réchauffement


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Par La Presse Canadienne, 2023
HALIFAX — Le Centre canadien de prévisions des ouragans affirme qu'il est difficile de prévoir la férocité des ouragans au large de la côte est du Canada cette année en raison de facteurs concurrents dans le climat mondial.
Selon le météorologue Bob Robichaud, tout dépend si le phénomène El Niño de cette saison — caractérisée par des températures de l'eau supérieures à la moyenne sur l'océan Pacifique — a son effet calmant habituel sur les eaux de l'Atlantique.
M. Robichaud dit que pendant les années El Niño, les vents de haute altitude qui soufflent vers l'océan Atlantique ont réduit le nombre de tempêtes dans les eaux au large des côtes est du Canada.
Cependant, le prévisionniste de l'agence fédérale dit qu'on ne sait pas encore si l'impact d'un El Niño en 2023 sera contré par le réchauffement de l'Atlantique causé par l'homme, qui a entraîné une augmentation de la fréquence et de l'intensité des tempêtes.
Plus tôt dans la journée, la National Oceanic and Atmospheric Administration, établie aux États-Unis, a prédit une à quatre tempêtes majeures dans cette saison des ouragans, et des vents qui pourraient être plus forts que 177 kilomètres par heure.
M. Robichaud affirme que le nombre anticipé par l'agence est conforme aux moyennes historiques de trois tempêtes majeures au cours de la saison du 1er juin au 30 novembre dans l'Atlantique.
Mais il ajoute qu'il suffit d'une seule tempête pour faire des ravages, rappelant que l'ouragan Fiona a fait trois morts, détruit des maisons et coupé l'électricité de plus de 600 000 foyers et entreprises lorsqu'il a touché terre dans la région de l'Atlantique le 24 septembre 2022.
La Presse Canadienne