Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La ferme d'autruches visée d'un ordre d'abattage en C.-B. veut aller en Cour suprême

durée 17h36
13 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

VICTORIA — Un porte-parole d'Universal Ostrich Farms a déclaré que la ferme demanderait à la Cour suprême du Canada de suspendre l'ordre d'abattage de 400 autruches touchées par la grippe aviaire; on ignore cependant toujours si la plus haute juridiction du Canada entendra l'affaire.

Katie Pasitney a déclaré que la ferme gardait espoir d'avoir une nouvelle chance de faire valoir ses arguments, après que le juge Gerald Heckman de la Cour d'appel fédérale eut statué vendredi que l'abattage des animaux devait être autorisé.

«Nous demandons donc à la Cour suprême d'entendre l'ensemble des preuves, a-t-elle indiqué. La santé des animaux est essentielle à notre combat.»

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a initialement ordonné l'abattage le 31 décembre 2024, lors d'une épidémie de grippe aviaire H5N1 qui avait tué 69 autruches.

La ferme conteste l'ordre d'abattage depuis des mois, mais a perdu son procès devant la Cour fédérale et la Cour d'appel fédérale.

S'exprimant samedi matin, Mme Pasitney a indiqué qu'une vingtaine de personnes étaient actuellement rassemblées devant la ferme d'Edgewood, en Colombie-Britannique, en attendant la suite des événements.

«Tout le monde s'offre beaucoup d'amour et de soutien, a-t-elle rapporté. Tout le monde est ici, uni et fort, pour défendre une cause en laquelle nous croyons tous: ces animaux ne devraient pas mourir.»

Mme Pasitney a annoncé que la ferme prévoyait de déposer sa requête devant la Cour suprême immédiatement, bien que le juge Heckman a déclaré dans sa décision que la ferme n'avait pas réussi à établir de motifs raisonnablement défendables pour un nouvel appel.

Le magistrat a expliqué que la ferme n'avait pas démontré que le préjudice qu'elle subirait l'emporterait sur le préjudice causé à l'intérêt public si une suspension était accordée.

«L'ACIA doit maintenant être autorisée à s'acquitter du mandat qui lui a été conféré par le Parlement et à mettre en œuvre sa politique légale», peut-on lire dans la décision.

Le juge Heckman a affirmé que la ferme avait eu plusieurs occasions de contester la légalité de l'abattage, bien qu'il ne manque pas de sympathie pour la ferme. «Les juges n'ont pas un cœur de pierre», a-t-il déclaré.

L'ACIA a indiqué que les autruches et leurs conditions de détention présentaient des risques permanents, tandis que l'éleveur a soutenu que les oiseaux étaient en bonne santé et précieux sur le plan scientifique, ayant acquis une immunité collective.

Le cas de l'élevage d'autruches a attiré l'attention d'opposants des débordements du gouvernement et de l'administration américains du président Donald Trump, dont le secrétaire à la Santé, Robert F. Kennedy fils, a demandé que les oiseaux soient épargnés et étudiés.

Mme Pasitney a déclaré que cette option était toujours possible, ajoutant qu'elle n'avait pas encore eu de nouvelles de l'ACIA depuis la décision de vendredi, ni du ministère fédéral de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire à la suite de sa requête.

Wolfgang Depner, La Presse Canadienne

app-store-badge google-play-badge