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L'UNB a gardé le silence sur la controverse Doug Mastriano pour éviter l'ingérence

durée 14h19
2 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

FREDERICTON — Le président de l'Université du Nouveau-Brunswick soutient qu'il a gardé le silence sur la controverse entourant le doctorat accordé à un politicien américain parce que l'établissement ne voulait pas être accusé d'ingérence dans la politique américaine.

Paul Mazerolle a déclaré qu'avec les élections américaines de mi-mandat prévues pour mardi prochain, la direction de l'Université du Nouveau-Brunswick (UNB) avait décidé de s'abstenir de commenter les allégations de fraude académique portées contre l'ancien étudiant en histoire Doug Mastriano, qui est aujourd'hui candidat républicain pour devenir gouverneur de la Pennsylvanie.

M. Mastriano, un colonel à la retraite de l'armée américaine, était un membre peu connu du Sénat de la Pennsylvanie jusqu'à ce qu'il joue un rôle actif dans le mouvement pour nier la défaite électorale de Donald Trump en 2020. Il a ensuite remporté en mai dernier, avec l'appui de Donald Trump, l'investiture républicaine pour se présenter au poste de gouverneur de la Pennsylvanie.

Depuis, le doctorat que M. Mastriano avait obtenu de l'UNB en 2013 a été remis en question par des universitaires qui allèguent que sa thèse comportait des erreurs factuelles, voire des fabrications, et de l'archéologie amateur.

M. Mastriano a abordé la question cette semaine lors d'une entrevue en ligne au site «Real America's Voice». Il soutenait alors que les «professeurs gauchistes» de l'UNB avaient des opinions biaisées sur ses antécédents politiques et militaires.

M. Mazerolle a par ailleurs confirmé que l'université avait récemment reçu une plainte officielle concernant la thèse de M. Mastriano, ce qui a déclenché une évaluation préliminaire qui pourrait conduire à une enquête officielle.

La Presse Canadienne