Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L'Ontario met «plus d'argent sur la table» pour l'usine de batteries de Stellantis

durée 13h27
19 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

SAINTE-CATHARINE, Ont. — Le gouvernement de l'Ontario met finalement «plus d'argent sur la table» afin d'empêcher Stellantis de renoncer à construire son usine de batteries pour véhicules électriques à Windsor, a confirmé vendredi le premier ministre Doug Ford.

Le constructeur automobile Stellantis et LG Energy Solution avaient annoncé en grande pompe l'année dernière la construction d'une usine de 5 milliards $ à Windsor. Mais les deux entreprises ont récemment stoppé les travaux au chantier et indiqué qu'elles mettaient en œuvre des plans d'urgence, parce que le gouvernement fédéral n'avait pas respecté l'entente de financement.

Dans une lettre au premier ministre Justin Trudeau, le mois dernier, les PDG des deux sociétés ont soutenu que le gouvernement canadien avait confirmé par écrit à cinq reprises qu'il égalerait les incitatifs américains à la production prévus dans la Loi sur la réduction de l'inflation de Joe Biden, mais qu'Ottawa n'avait pas tenu ses engagements.

Le gouvernement fédéral a de son côté fait pression sur l'Ontario pour qu'il fasse sa «juste part» dans ce projet.

M. Ford s'est dit déçu de la façon dont Ottawa a géré ce dossier, puisque son gouvernement n'avait pas pris d'engagements en matière de subventions à la production. Il a toutefois indiqué qu'il travaillait avec des responsables à Ottawa pour dénouer l'impasse.

Et vendredi, après une annonce distincte à St. Catharines, M. Ford a confirmé que son gouvernement mettait «plus d'argent sur la table».

«Il s'agit de sauver des emplois et de donner aux gens la qualité de vie qu'ils méritent dans le sud-ouest de l'Ontario», a-t-il expliqué.

Stellantis soutient que l'usine de batteries, destinée à approvisionner les constructeurs automobiles en Amérique du Nord, emploiera environ 2500 travailleurs à Windsor. Les fabricants de pièces automobiles s'attendent à ce que l'impact total soit d'environ 10 000 emplois indirects.

L'entente que l'Ontario avait précédemment signée avec Stellantis engageait la province à verser une contribution en capital de 500 millions $, soit le même montant qu'elle avait promis à Volkswagen pour construire son usine de batteries pour véhicules électriques à St. Thomas, au sud de London.

Ottawa a offert à Volkswagen une contribution en capital de 700 millions $, mais aussi jusqu'à 13 milliards $ en «subventions à la production» pour les batteries qu'elle fabriquera au cours de la première décennie, afin d'offrir ce que le constructeur allemand obtiendrait en crédits d'impôt à la production grâce à la Loi sur la réduction de l'inflation aux États-Unis.

Stellantis et LG ont écrit au premier ministre Trudeau à peu près au même moment où les termes de l'accord avec Volkswagen étaient rendus publics.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré que des députés fédéraux d'autres provinces et des gouvernements provinciaux qui voyaient Ottawa verser des milliards en Ontario avaient demandé ce que leurs provinces allaient obtenir. La ministre Freeland estime donc que les provinces qui bénéficient du Programme fédéral d'installations industrielles et manufacturières vertes, de plus de 120 milliards $, devraient «payer leur part» dans les projets.

La Presse Canadienne