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L'interférence chinoise va au-delà des élections, selon un spécialiste

durée 22h10
9 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — David Salvo, qui dirige l'Alliance for Securing Democracy (ASD), a déclaré que Pékin tente de semer la discorde chez les pays occidentaux, lors de son passage devant le comité parlementaire chargé d'enquêter sur des allégations d'ingérence chinoise durant les deux dernières élections fédérales.

L'organisme à but non lucratif cartographie et catalogue l'interférence russe et chinoise autour du monde depuis l'an 2000, a dit M. Salvo.

Il a affirmé que l'ASD a retracé des incidents au Canada, qui visent aussi des groupes d'experts et des associations étudiantes pour influencer le discours et promouvoir la censure.

M. Salvo soutient que son organisme cherche à montrer que les outils utilisés par Pékin ne sont habituellement pas partisans. Sa base de données «montre des centaines de cas où ces outils sont utilisés en dehors d'un contexte d'une démocratie électorale, simplement pour monter les Canadiens, Américains et Européens les uns contre les autres et pour dénigrer le processus complet de vivre dans une société démocratique».

L'ASD développe des stratégies pour se défendre contre l'interférence dans les institutions démocratiques.

M. Salvo propose aux députés de mettre de côté les politiques partisanes et les incidents ponctuels pour se concentrer sur les outils et stratégies utilisés par des régimes autoritaires et «sensibiliser les électeurs ordinaires à la manière dont ils pourraient être ciblés à l'échelle locale».

L'ancien député conservateur Kenny Chiu, qui a dit avoir fait l'objet d'une campagne de désinformation sur les médias sociaux en langue chinoise durant les élections de 2021, a aussi paru devant le comité. Le niveau d'organisation dont il a été témoin le porte à croire qu'il a été la cible d'une campagne pour influencer les résultats du scrutin.

Il a affirmé ne pas avoir remarqué d'interférence étrangère durant les campagnes de 2015 et 2019.

interrogé sur s'il pense que le gouvernement devrait lancer une enquête publique au sujet de l'interférence étrangère, M. Chiu a répondu par l'affirmative

Il a aussi dit croire que l'ancienne députée conservatrice Alice Wong et lui ont été visés par un membre du consulat chinois à Vancouver, qui a été accusé dans les médias d'avoir tenté de faire pencher les élections de 2021 en faveur des libéraux. M. Chiu a reconnu ne pas avoir de preuve de cette affirmation.

«Le Parti conservateur du Canada a été dépeint comme inamical envers le régime à Pékin», a-t-il affirmé.

Sarah Ritchie, La Presse Canadienne