L'insécurité alimentaire est en hausse, mais des programmes offrent de l'espoir

TORONTO — Un nouveau rapport de Banques alimentaires Canada indique que l'insécurité alimentaire continue d'augmenter au pays, mais que de nouveaux programmes gouvernementaux pourraient offrir une lueur d'espoir.

Dans l'édition 2025 de sa «fiche de rendement sur la pauvreté», l'organisation place le Canada en situation d'échec en matière d'insécurité alimentaire et de chômage.

Le pays obtient toutefois une note légèrement plus acceptable de «C» pour les progrès législatifs, ce qui donne une note globale de «D».

S'appuyant sur les données de Statistique Canada, le rapport suggère qu'un Canadien sur quatre est confronté à une forme d'insécurité alimentaire, allant de la crainte de manquer de nourriture à passer des journées entières sans manger.

Ces données proviennent de l'Enquête canadienne sur le revenu, menée en 2023 et publiée cette année.

Selon la cheffe de la direction de Banques alimentaires Canada, Kirstin Beardsley, la mise en place du Régime canadien de soins dentaires et du Programme national d’alimentation scolaire sont deux mesures prometteuses pour aider les Canadiens en difficulté.

Elle estime que le gouvernement fédéral devrait redoubler d'efforts pour renforcer le filet de sécurité sociale, afin que la responsabilité d'empêcher les gens de souffrir de la faim ne revienne pas aux organismes de bienfaisance.

«Même si le gouvernement fédéral n'obtient pas une note que vous voudriez nécessairement montrer à vos parents, avec un "D", il y a eu des progrès législatifs dont nous commençons à voir les effets dans nos données», a-t-elle souligné lors d'une entrevue téléphonique.

«Nous voulons donc nous assurer que cette dynamique se poursuive afin que nous puissions voir les notes s'améliorer au cours des prochaines années.»

Le rapport cite des données de Statistique Canada qui montrent que le taux de chômage chez les jeunes en mars 2025 avait augmenté d'un tiers depuis 2023.

Mme Beardsley fait remarquer que le programme d'assurance emploi n'a pas été modifié pour tenir compte de l'état actuel de l'économie.

«Il doit être adapté pour les travailleurs d'aujourd'hui et doit simplement être revu dans son ensemble afin de s'assurer qu'un programme élaboré dans les années 1990 est adapté à la main-d'œuvre de 2025, en particulier alors que nous entrons dans une période d'instabilité économique.»

Nicole Thompson, La Presse Canadienne