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L'industrie forestière invite Ottawa à lui verser une compensation sur les droits

durée 14h05
29 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — Des représentants de l'industrie forestière au Québec ont mis de l'avant mercredi une proposition présentée comme «à coût nul» pour le gouvernement fédéral afin de soutenir les entreprises du secteur qui traversent actuellement une «tempête parfaite».

Ils suggèrent à Ottawa de compenser à hauteur de 50 % les futurs droits compensateurs imposés par les États-Unis aux compagnies d'ici sur le bois d'œuvre.

En retournant la moitié de ces droits aux entreprises du pays, cela amène «de l'eau au moulin pour inciter à maintenir les activités de production en fonction et ne pas déstructurer toute la chaîne d'approvisionnement qui conduit à la construction d'une maison», a soutenu le directeur exécutif, développement corporatif chez Chantiers Chibougamau, Frédéric Verreault, en point de presse à Ottawa.

Cette mesure pourrait se faire à coût nul pour le fédéral, selon l'industrie. Elle invite Ottawa à racheter, par l'entremise d'une sorte d'hypothèque, une partie des droits versés dans une réserve, et dont les sommes doivent être redistribuées dans le cas d'un éventuel règlement entre les deux pays dans le conflit du bois d'œuvre.

En 2006, lors du dernier règlement, 80 % des sommes perçues sont revenues dans les poches des entreprises québécoises et canadiennes, a indiqué M. Verreault.

Selon lui, le gouvernement est susceptible de retoucher une partie des droits compensateurs versés dans la réserve au moment d'un nouveau règlement.

Cette proposition est appuyée par le Bloc québécois et son chef, Yves-François Blanchet.

«La démarche de rachat des créances futures à partir des droits compensatoires, c'est l'achat d'un actif que le gouvernement fait. Donc, c'est à coût nul», a dit M. Blanchet.

«Le gouvernement récupérera non seulement des sommes parce que c'est un actif reconnu par les institutions financières, mais pourrait même en récupérer davantage», a-t-il poursuivi.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

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