Katia Belkhodja gagne le Prix littéraire du Gouverneur général pour «Les déterrées»

MONTRÉAL — L'autrice québécoise Katia Belkhodjaa a décroché le prix littéraire du Gouverneur général pour son troisième roman, «Les déterrées», tandis que la littérature jeunesse voit honorer la Montréalaise Laurie Léveillé pour son livre «Coup bas».

Le Conseil des arts du Canada a annoncé jeudi les quatorze lauréats pour les prix littéraires, sept en français et sept en anglais.

Belkhodjaa s'est distinguée dans la catégorie romans et nouvelles grâce à son histoire d'exil et d'intégration dans laquelle elle dépeint la vie d'une famille algérienne venue s'installer au Québec.

Léveillé, quant à elle, a su attirer l'attention de ses pairs avec une autre histoire forte, celle d'une agression sexuelle lors d'une fête.

Parmi les autres lauréats francophones, on compte le poète rimouskois Paul Chanel Malenfant, qui a été récompensé pour le recueil «Au passage du fleuve», tandis que l'auteur montréalais Ouanessa Younsi a reçu le prix dans la catégorie essai pour «Soigner, écrire».

Les oeuvres «Ces regards amoureux de garçons altérés», d'Éric Noël, et «Un cadeau de Noël en novembre», de Stéphane Laporte et Jacques Goldstyn, ont également été primées.

La Torontoise Jessica Moore a reçu le prix de la meilleure traduction du français à l'anglais pour «Uiesh/Somewhere», tandis que «Les sœurs de la Muée», écrit par Sylvie Bérard et Suzanne Grenier, a remporté le prix de traduction de l'anglais au français.

Du côté des auteurs anglophones, le roman de la journaliste anichinabée Kyle Edwards, récit initiatique qui relate le parcours de deux frères autochtones cherchant leur place dans le monde, a remporté le prix de la catégorie romans et nouvelles. «Small Ceremonies» est son premier roman.

Karen Solie, Tara Beagan, Claire Cameron, Heather Smith et le duo Tonya Simpson et Delreé Dumont complètent le podium anglophone.

Chacun des lauréats doit recevoir une récompense de 25 000 $.

Les Prix littéraires du Gouverneur général, remis depuis 1936, viennent souligner «la richesse et la vitalité de la littérature canadienne», selon le Conseil des arts.

La Presse Canadienne