Jour d'élection partielle dans Saint-Henri—Sainte-Anne à Montréal

MONTRÉAL — Cinq mois après les élections d'octobre, les citoyens de la circonscription montréalaise de Saint-Henri—Sainte-Anne sont appelés une seconde fois aux urnes, lundi, pour élire un nouveau député les représentant à l'Assemblée nationale.

Onze candidats sont en lice dans cette course déclenchée il y a environ un mois à la suite du départ de l'ex-cheffe libérale Dominique Anglade en décembre dernier. Mais une lutte à deux semble se dessiner entre le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS), selon le site de projections électorales Qc125. 

Le PLQ espère conserver ce siège du sud-ouest de Montréal, considéré comme un château fort libéral depuis sa création au début des années 1990. Christopher Baenninger, un entrepreneur polyglotte et président de l'agence NewBase Media, porte la bannière de la formation. 

Il avait été défait en octobre dernier par la co-porte-parole de QS, Manon Massé, dans la circonscription voisine de Sainte-Marie—Saint-Jacques.

Les solidaires aspirent toujours à ravir Saint-Henri—Sainte-Anne et ainsi ajouter un 12e député dans leurs rangs. Ils misent d'ailleurs sur le même candidat qu'aux dernières élections dans ce match revanche contre le PLQ. Guillaume Cliche-Rivard, un avocat en droit de l'immigration, avait fini deuxième derrière Mme Anglade avec 27,72 % du vote. 

Les hostilités entre QS et les libéraux ont commencé dès le lancement de la campagne électorale en février. Dans une circonscription où l'embourgeoisement est une préoccupation importante, la question du logement a notamment été l'un des enjeux de cette élection partielle. 

La Coalition avenir Québec (CAQ) a, pour sa part, jeté son dévolu sur Victor Pelletier, le président de son aile jeunesse, qui est âgé de 21 ans. Il est attaché politique du député Mario Laframboise depuis 2018. La CAQ s'est fait accuser de vouloir «acheter» l'élection en promettant des baisses d'impôt sur des affiches électorales arborant le visage du premier ministre François Legault. 

Du côté du Parti québécois, les couleurs de la formation souverainiste sont portées par Andréanne Fiola, ancienne candidate de Laval-des-Rapides en octobre dernier, qui avait terminé quatrième. Mme Fiola, âgée de 23 ans, détient des diplômes en environnement des universités de Sherbrooke, de l’Arizona et de Copenhague.

Au Parti conservateur du Québec, le choix s'est arrêté sur Lucien Koty. Ce dernier s'était présenté dans la circonscription voisine de Verdun lors des dernières élections générales où il avait récolté environ 5 % des voix. M. Koty oeuvre à titre de consultant dans les technologies de l’information. 

Les électeurs peuvent exercer leur droit de vote de 9h30 à 20h. Des journées de vote par anticipation se sont également tenues la semaine dernière.  

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne