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Ingérence: les diplomates seront expulsés s'ils dépassent les bornes, dit Joly

durée 12h57
9 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a assuré jeudi que tout diplomate en sol canadien qui violerait la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques serait expulsé.

En témoignant devant un comité parlementaire qui se penche sur les allégations d'ingérence chinoise dans les deux dernières élections, elle n'a pas précisé si des diplomates ont déjà été expulsés pour cette raison.

Elle a soutenu avoir plusieurs «outils» à sa disposition pour faire passer son message auprès de la Chine, mentionnant notamment des visas qui peuvent être refusés.

«On peut prévenir plutôt que guérir», a-t-elle illustré.

La ministre a affirmé que les reportages publiés au cours des dernières semaines au sujet d'allégations d'ingérence étrangère sont «profondément troublants».

«Nous avons été clairs avec la Chine tant ici au pays que dans les forums internationaux: le Canada ne tolérera jamais quelconque forme d’ingérence étrangère ni dans notre démocratie ni dans nos affaires étrangères», a-t-elle martelé devant les élus.

Mme Joly a noté avoir interpellé, la semaine dernière, le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, sur ce sujet au cours de la rencontre ministérielle des pays du G20 à New Delhi.

Le gouvernement libéral subit des pressions depuis quelques semaines pour qu'il explique ce qu'il fait à propos de l'ingérence étrangère présumée lors des deux dernières élections fédérales, en 2019 et 2021. Des cas présumés d'ingérence ont été révélés par le réseau Global et le quotidien «The globe and Mail» et sont basés sur des fuites provenant de sources de sécurité.

Les appels au déclenchement d'une commission d'enquête publique et indépendante sur l'ingérence étrangère se multiplient. Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé son intention de mandater un «rapporteur spécial indépendant» de déterminer quelle est la prochaine étape à prendre pour éclaircir les allégations.

Plus tôt jeudi, le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR) a signalé par communiqué avoir débuté son examen des allégations d'ingérence étrangère.

Lundi, M. Trudeau a aussi indiqué avoir demandé à ce comité de se pencher sur la question.

Le CPSNR travaille à huis clos. Il est composé de députés de toutes les formations politiques reconnues à la Chambre des communes et de sénateurs qui possèdent tous une habilitation de sécurité de niveau «Très secret». Cela leur permet de prendre connaissance d'informations sensibles, mais ils sont tous astreints au secret à perpétuité.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne