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Ingérence étrangère: David Johnston dira si une enquête publique est nécessaire

durée 07h46
23 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — L'homme responsable de recommander la meilleure façon de gérer l'ingérence étrangère dans les élections fédérales du Canada dira finalement s'il croit qu'une enquête publique est nécessaire.

L'ancien gouverneur général David Johnston, le rapporteur spécial nommé en mars par le premier ministre Justin Trudeau, publiera mardi un rapport intermédiaire sur ce qu'il considère comme la meilleure voie à suivre.

À Ottawa, on se demande depuis des mois si M. Johnston recommandera une enquête publique pour déterminer si les libéraux au pouvoir en ont fait assez pour faire face aux allégations selon lesquelles la Chine s'est ingérée dans les élections de 2019 et 2021.

Mais son mandat permet également des recommandations plus larges et M. Johnston fera son annonce lors d'une conférence de presse tant attendue à midi.

En plus de la question de l'enquête publique, M. Trudeau a également demandé à l'ancien gouverneur général de recommander tout autre mécanisme ou processus nécessaire pour «renforcer la confiance des Canadiens dans l'intégrité de nos institutions démocratiques».

Son mandat prévoit également l'évaluation de l'étendue et de l'impact de l'ingérence étrangère dans le processus électoral du Canada et l'examen de la réponse du gouvernement fédéral aux menaces lors des deux dernières élections

David Johnston, nommé gouverneur général en 2010 par l'ancien premier ministre conservateur Stephen Harper, travaille avec d'autres agences de sécurité nationale pour identifier des moyens de mieux lutter contre l'ingérence étrangère.

Les conservateurs de l'opposition réclament une enquête. Le chef, Pierre Poilievre, a refusé de rencontrer M. Johnston, décrivant le rôle de rapporteur spécial comme un «faux emploi».

M. Poilievre est profondément sceptique à l'égard de M. Johnston, un ancien membre de la Fondation Pierre Elliott Trudeau – organisation qui fait l'objet de plusieurs critiques pour avoir accepté un don qui serait lié au gouvernement chinois.

Le chef conservateur l'a décrit la semaine dernière comme «le copain de ski de Justin Trudeau, son voisin de chalet, son ami de la famille et un membre de la Fondation Trudeau, qui a reçu 140 000 $ de Pékin».

Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, a décrit M. Johnston comme «non partisan» et «digne de confiance», mais souhaite néanmoins avoir une enquête publique.

David Fraser, La Presse Canadienne