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Inconduites dans l'armée: 50% des dossiers transférés au civil depuis novembre 2021

durée 15h06
11 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — Seule la moitié des dossiers d'inconduites sexuelles des Forces armées canadiennes (FAC) ont été transférés au civil, a indiqué jeudi la ministre de la Défense nationale, Anita Anand.

Cette dernière a annoncé pareil transfert en novembre 2021. Environ un an et demi plus tard, elle a affirmé que «le progrès est là, mais nous devons continuer de faire ce travail important».

Questionnée sur la lenteur du transfert de dossiers, la ministre a plaidé qu'il est primordial de bien faire les choses. «Nous continuons ce travail avec un processus parce que nous avons maintenant un système avec les provinces et le gouvernement fédéral pour nous assurer qu’il y a une méthodologie pour le transfert de ces cas», a-t-elle dit.

Lorsqu'elle a été nommée responsable du ministère de la Défense nationale, Mme Anand a promis que le changement de culture nécessaire dans les FAC pour mettre fin aux inconduites sexuelles serait sa priorité.

Elle a assuré jeudi que cela demeurait le cas malgré les dossiers majeurs dans lesquels elle a aussi dû s'impliquer, comme la réponse du Canada face à l'invasion russe de l'Ukraine.

«J'encourage toujours mon équipe à se rappeler que peu importe quelle crise survient dans le monde, la première priorité est de bâtir une équipe militaire forte qui peut passer le test du temps, ce qui veut dire de moderniser nos pensées pour s'assurer que la discrimination, le harcèlement sexuel et l'inégalité n'ont pas leur place au sein des (FAC)», a soutenu la ministre.

L'ancienne juge de la Cour suprême Louise Arbour a déposé, il y a près d'un an, un rapport cinglant après avoir mené un examen approfondi du traitement par l’armée des agressions sexuelles, du harcèlement et d’autres inconduites.

Le gouvernement de Justin Trudeau a indiqué qu'il acceptait l'entièreté des recommandations de l'ex-juge. Or, Mme Arbour a signalé en décembre qu'elle décelait des signes clairs que les chefs militaires résistaient à la mise en oeuvre de plusieurs d'entre elles.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne