«Il n'y aura pas d'autres départs», assure le conservateur Gérard Deltell

QUÉBEC — Aucun autre élu conservateur ne succombera à la campagne de séduction des libéraux de Mark Carney, promet le député conservateur de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell.

Mardi, son collègue, le député d'Acadie-Annapolis Chris d'Entremont, a créé une onde de choc lorsqu'il a annoncé qu'il quittait son parti pour se joindre aux libéraux et appuyer leur budget. Un cas isolé, croit M. Deltell.

«Il n'y aura pas d'autres départs, c'est ça la réalité, que ce soit au Québec ou ailleurs», a-t-il assuré jeudi en mêlée de presse à l'Hôtel Plaza de Québec où son chef prononçait une allocution devant des gens d'affaires.

«Il n'y en aura pas, il n'y en aura pas», a-t-il répété, disant en avoir la certitude «parce que je connais mes amis, je connais mes gens, je connais mon caucus».

Interrogé à son tour, le député de Lévis-Lotbinière, Jacques Gourde, a commencé par dire que les conservateurs sous Pierre Poilievre formaient «une famille tissée serrée».

«Comme des soldats qui vont à la guerre, on est des frères et des sœurs d'armes», a-t-il dit, main sur le cœur.

Pourrait-il, malgré tout, y avoir d'autres désertions? Sur ce point, Jacques Gourde est nettement moins catégorique que son confrère Deltell.

«Je pense qu'il n'y en aura pas d'autres pour l'instant, mais je ne peux rien garantir», a-t-il laissé tomber.

M. Poilievre, lui, a refusé de répondre aux questions des journalistes, s'en tenant à son allocution devant les invités de la Chambre de commerce et d'industrie de Québec.

Il a longuement critiqué le budget Carney, qui affiche «le déficit le plus grand dans l'histoire de notre pays, à l'exception de la période de COVID».

«M. Carney devient le premier ministre le plus coûteux dans l'histoire de notre pays. Chaque dollar qu'il dépense sort de vos poches», a-t-il notamment dénoncé.

Caroline Plante, La Presse Canadienne