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Higgs est prêt à déroger à la Charte pour forcer les toxicomanes à se faire soigner

durée 14h44
3 avril 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

FREDERICTON — Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, n'exclut pas le recours à la disposition de dérogation dans un projet de loi qui permettrait aux autorités de forcer des toxicomanes à se faire soigner.

M. Higgs a déclaré aux journalistes mardi que la «loi sur l’intervention humanitaire» n'était pas prête à être déposée.

Mais il a indiqué qu'il n'exclurait pas le recours à la disposition de la Constitution qui met à l'abri les projets de loi contre les contestations judiciaires même s'ils violent certains articles de la Charte canadienne des droits et libertés.

La semaine dernière, le ministre de la Sécurité publique, Kris Austin, a déclaré que l'idée derrière le projet de loi était de forcer les personnes souffrant d'une grave toxicomanie à suivre un traitement si elles ne sont pas dans un état mental leur permettant de prendre volontairement cette décision.

M. Austin n'a pas voulu préciser si un tel traitement forcé violerait les droits individuels garantis par la Charte: il a affirmé que le ministre de la Justice serait mieux en mesure de répondre à cette question.

Le plus récent budget du Nouveau-Brunswick, déposé en mars, prévoit les coûts de démarrage d'un centre de réadaptation pour toxicomanes de 50 lits. M. Higgs soutenait en janvier que le nouveau centre pourrait traiter jusqu'à 140 personnes à la fois, en fonction de la durée de leur séjour.

Le projet de «loi sur l’intervention humanitaire» devrait être déposé à l'Assemblée législative en mai prochain.

La Presse Canadienne