Guerre commerciale: Mark Carney revient sur son «mauvais choix de mots»

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Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Le premier ministre Mark Carney a exprimé mardi des regrets d'avoir répondu «Qui s'en soucie?» à une journaliste qui lui demandait à quand remontait son dernier échange avec le président américain Donald Trump.
«J'ai fait une promesse aux Canadiens: quand je fais une erreur, je vais l'admettre. C'était un mauvais choix de mots à propos d'un enjeu sérieux», a-t-il dit au cours de la période des questions.
Depuis que M. Carney a laissé échapper cette réponse au cours d'un point de presse à Johannesburg, dimanche, les conservateurs en font leurs choux gras pour attaquer les libéraux.
Les troupes de Pierre Poilievre usent d'une grande partie de leur temps de parole aux Communes pour souligner à grands traits cette remarque, avançant que le premier ministre ne se préoccupe pas réellement de la guerre tarifaire qui fait mal à bien des entreprises canadiennes.
M. Carney dément cette affirmation, faisant valoir que le Canada a «sécurisé», sous sa gouverne, «les plus bas droits de douane dans le monde». Il a ajouté qu'il s'affaire à réduire la dépendance du Canada envers les États-Unis ainsi qu'à protéger les travailleurs.
Les discussions pour trouver une voie de sortie au conflit commercial ont été abruptement interrompues, le mois dernier, par Donald Trump. Les négociations portaient, plus précisément, sur les droits de douane sur l'acier, l'aluminium et les automobiles.
M. Trump en avait contre une publicité du gouvernement provincial de l'Ontario. Celle-ci présentait des extraits de discours de l'ancien président américain Ronald Reagan avertissant que les droits de douane mènent à des guerres commerciales et nuisent à l'économie américaine.
Mark Carney a présenté ses excuses à Donald Trump pour cette publicité lors de leur brève rencontre au Sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en Corée du Sud, plus tôt cet automne. Cependant, les négociations commerciales n'ont pas encore officiellement repris.
Émilie Bergeron, La Presse Canadienne