Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Frais de scolarité hors Québec: les universités anglophones font une offre à Legault

durée 13h39
9 décembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — Les universités anglophones du Québec ont fait une proposition qu'il qualifie de «bonifiée» au gouvernement Legault concernant les hausses de frais de scolarité pour les nouveaux étudiants étrangers et des autres provinces canadiennes. 

Le gouvernement provincial a annoncé le 13 octobre que les étudiants canadiens qui entameront leurs études à l’automne 2024 paieront l’équivalent de ce que leur formation coûte au gouvernement, soit 17 000 $ par année, au lieu des 9000 $, actuellement. 

Les étudiants internationaux devraient quant à eux débourser 20 000 $ de frais de scolarité. 

Le 6 novembre, les universités Bishop’s, Concordia, et McGill ont présenté au gouvernement caquiste une nouvelle offre qui propose des augmentations de frais de scolarité en fonction des différentes disciplines d'étude. Ils soutiennent ne pas avoir eu de retour concret du gouvernement sur cette offre. 

Concrètement, la proposition suggère que les étudiants en arts, sciences, éducation, sciences infirmières, psychologie et agriculture —qui représente 79% des étudiants hors Québec —paient 9000 $ de droit de scolarité. 

Lors d'une conférence de presse samedi matin, Fabrice Labeau, premier vice-principal exécutif adjoint à l'Université McGill, a indiqué que les frais pour ces programmes dans les autres provinces s'élevaient à environ 6000$ par an. 

Dans la proposition des universités anglophones, les étudiants en génie, informatique, et administration devraient payer 14 000$. Ce groupe représente 16% des étudiants canadiens hors Québec dans les universités concernées. À titre comparatif, les étudiants des universités de Toronto et de la Colombie-Britannique doivent payer respectivement 14 500 $ et près de 8000 $. 

Le plus haut palier qui vise les étudiants en médecine, médecine dentaire, droit et pharmacie s'élèverait à 20 000$, soit bien en dessous des frais des autres provinces, reconnaît M. Labeau, qui souligne toutefois qu'ils ne représentent que 5 % de leur clientèle canadienne hors Québec. 

Les universités McGill, Concordia et Bisop's soutiennent que leur proposition est un «compromis visant à atteindre les objectifs de promotion et de protection de la langue française». 

Pour ce faire, ils comptent déployer un programme de francisation qui vise à ce que 40 % des étudiants non francophones atteignent un niveau 6 en français à leur diplomation, considéré comme un niveau intermédiaire selon l'Échelle québécoise des niveaux de compétence en français. 

Les universités anglophones affirment que l'annonce du gouvernement provincial en octobre sur les augmentations potentielles a déjà des impacts sur les demandes d'admissions des étudiants canadiens hors Québec. L'Université McGill a fait savoir que celles-ci ont chuté de 20 % comparé au même moment l'an dernier et l'Université Concordia de 16 %. 

Katrine Desautels, La Presse Canadienne