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Éolien : Fitzgibbon penche pour le privé, mais la question reste «ouverte»

durée 13h12
30 mai 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — La porte n’est pas fermée à une nationalisation de l’industrie éolienne tandis que Québec compte analyser la question, mais le ministre de l’Énergie et de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, affirme que sa préférence penche vers le secteur privé.

Le ministre s’est fait demander pourquoi l’industrie éolienne au Québec n’était pas développée par une société publique comme cela a été le cas pour les grands barrages d’Hydro-Québec, lors d’un évènement portant sur le secteur de l’énergie organisé par le journal «Les Affaires», mardi. 

«Cette question-là est à l’étude présentement, confirme le ministre en réponse à un membre de l’auditoire. Moi personnellement, je pense que le privé est mieux que l'État. C'est mon opinion personnelle. »

Le ministère de l’Énergie mène des consultations sur l’encadrement et le développement des énergies propres. L’objectif est de déposer un projet de loi cet automne. 

Hydro-Québec procède par appel d’offres pour s’approvisionner à des blocs d’énergie renouvelable. La société d’État sélectionne ensuite les projets proposés par le secteur privé qui correspondent le plus à ses critères. 

À même ses activités de production, Hydro-Québec peut réaliser certains projets. En mars, la société d’État a choisi son propre projet de 159 mégawatts (MW) parmi les sept retenus dans le cadre de deux appels d’offres d’un total de 1 303,36 mégawatts (MW) de puissance installée.

Si la porte est ouverte «parce qu’à ce moment-ci on veut écouter les gens», M. Fitzgibbon précise, en mêlée de presse, que la situation actuelle ne se prêterait pas à une nationalisation de l’industrie éolienne québécoise.

«On manque d'électricité. Le Québec peut-il suffire à tout? Non. Le privé a un rôle à jouer. On est ouvert à la discussion, mais (la manière de procéder actuellement) n'est pas mauvaise non plus.»

La possibilité de permettre à un plus grand nombre d'entreprises de produire leur propre énergie est aussi envisagée. «Faut se poser la question. Je ne peux pas répondre parce qu'on est en train de consulter, mais on a besoin d'énergie.»

Dans tous les cas, Québec aurait son mot à dire. «Il ne faut pas aller de l'autre bord (trop grande libéralisation) où tout le monde ferait n'importe quoi», assure le ministre. 

M. Fitzgibbon voit toutefois mal comment le secteur privé pourrait s'occuper de la construction de grands barrages au Québec. «L'expertise des barrages, c'est Hydro-Québec. C'est la valeur qu'on a au Québec. Je me verrai mal pourquoi on ouvrirait ça. Il y a des barrages privés qui existent, qu'on peut continuer à alimenter ou à augmenter leur capacité.»

Stéphane Rolland, La Presse Canadienne