Des suspects d'extorsion demandent le statut de réfugié, indique l'ASFC

L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) indique que 15 étrangers accusés d'extorsion ont demandé le statut de réfugié au Canada.

La déclaration de l'ASFC ne révèle ni la nationalité des personnes concernées ni les détails de leur demande, mais la mairesse de Surrey, Brenda Locke, se dit consternée d'apprendre que les suspects demandent le statut de réfugié pour échapper à l'expulsion.

Mme Locke affirme que les tentatives d'extorsion ont eu un impact disproportionné sur sa ville de Colombie-Britannique et que ses habitants méritent mieux que de voir les systèmes juridiques et d'immigration être «abusés par des criminels pour prolonger leur séjour au Canada».

Mme Locke estime que les suspects d'extorsion doivent être jugés rapidement et que le gouvernement fédéral doit immédiatement modifier les lois sur l'expulsion afin de protéger les communautés comme la sienne. Surrey a connu 106 cas d'extorsion cette année, selon les services de police de la ville.

L'ASFC affirme que le Canada a des obligations légales en matière d'asile et que la loi canadienne permet aux personnes qui demandent le statut de réfugié de voir leur cas examiné, si elles sont admissibles.

L'agence ajoute cependant que si des personnes ne sont pas admissibles à une audience pour des «motifs plus graves», elle demandera à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié de suspendre la procédure jusqu'à ce qu'il soit décidé si ces personnes sont admissibles.

L'ASFC précise que les personnes jugées inadmissibles pour des raisons telles que la criminalité grave ou organisée ne verront pas leur demande d'asile examinée et seront contraintes de quitter le pays.

Les demandes d'asile formulées par les suspects d'extorsion ont été rapportées pour la première fois par Global News.

La Colombie-Britannique a été frappée par une vague de crimes d'extorsion et de fusillades, visant principalement la communauté sud-asiatique.

Wolfgang Depner, La Presse Canadienne