Des questions demeurent sans réponse dans la tragédie du Vieux-Montréal

MONTRÉAL — Des témoignages d'anciens locataires et de sinistrés d'un immeuble du Vieux-Montréal détruit par un tragique incendie, il y a plus d'une semaine, soulèvent des questions sur la sûreté des lieux.

Quatre corps ont été retrouvés en date de samedi matin. Trois autres personnes manquent encore à l'appel.

La police et les pompiers disent qu'il est encore trop tôt pour déterminer les causes de l'incendie. Toutefois, des témoins ont parlé de détecteurs de fumée défectueux et d'une absence de sorties de secours.

Ce n'est pas la première fois que le propriétaire, Emile-Haim Benamor, a maille à partir avec ses locataires.

En 2012, devant la Régie du Logement, aujourd'hui le Tribunal administratif du Logement, il invoquait «des risques de surcharge électrique» créés par un locataire dans une demande de résiliation de bail contre un locataire.

Toutefois, la juge Jocelyne Gascon avait conclu que la preuve n'était pas convaincante. Elle notait toutefois que les systèmes électriques de l'immeuble semblaient plutôt «non conformes, désuets».

Le père d'une des disparues et un ancien locateur ont affirmé qu'au moins un des appartements n'avait pas de fenêtres ou une sortie d'urgence. Des rescapés de l'incendie ont témoigné que les alarmes d'incendie ne s'étaient pas déclenchées.

Par l'entremise de son avocat, le propriétaire a déclaré que le système d'alarme avait été remplacé en 2019 et qu'il était régulièrement inspecté.

Un ancien locataire a déclaré qu'au cours des dernières années, plusieurs vieux locataires avaient quitté les lieux. Plusieurs unités avaient été converties pour être louées sur Airbnb. Au moins une d'entre elles n'avait pas de fenêtre.

Morgan Lowrie, La Presse Canadienne