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Des proches des victimes du vol PS752 ne pleurent pas la mort du président Raïssi

durée 11h51
21 mai 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

Les membres d'une association canadienne représentant les familles des personnes tuées lorsque des militaires iraniens ont abattu le vol PS752 en janvier 2020 ne sont pas désolés d'apprendre la mort du président iranien.

Le président Ebrahim Raïssi et le ministre iranien des Affaires étrangères ont été retrouvés morts lundi, quelques heures après que leur hélicoptère s'est écrasé dans le brouillard en Iran.

Téhéran n'a avancé aucune cause pour l'accident ni suggéré qu'un sabotage ait pu provoquer l'écrasement de l'hélicoptère, qui est tombé en terrain montagneux dans le nord-ouest du pays.

Kourosh Doustshenas, dont la fiancée faisait partie des 176 personnes tuées lorsque le vol de l'Ukrainian International Airlines a été abattu en Iran en 2020, affirme que le président Raïssi était reconnu par plusieurs comme le «boucher de Téhéran». Il soutient que c'est lui qui avait gardé le ciel ouvert à l’aviation civile lors des tirs de missiles sur le vol PS752 en 2020.

M. Doustshenas soutient que M. Raïssi était également connu pour son rôle dans les massacres de manifestants pacifiques en 1998, les massacres sanglants de novembre 2019 et la répression brutale du mouvement «Femme, Vie, Liberté» qui a débuté en septembre 2022, après la mort de Mahsa Amini.

Cinquante-cinq citoyens canadiens et 30 résidents permanents figuraient parmi les 176 personnes qui ont péri sur le vol PS752 qui a été abattu par les Gardiens de la révolution islamique peu après son décollage de l'aéroport Imam-Khomeini de Téhéran, le 8 janvier 2020.

Dans un communiqué publié lundi, l'Association des victimes du vol PS752 a déclaré: «Nous avons cherché avec véhémence à traduire (Raïssi) en justice pour ses crimes dans le cadre d'un procès équitable afin qu'il puisse faire face aux conséquences de ses actes odieux. Nous avons le sentiment d'être privés d'une telle opportunité, mais nous ne regrettons pas sa mort».

— Avec des informations de l'Associated Press.

La Presse Canadienne