Des organisations se mobilisent pour réclamer le financement du transport collectif
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Par La Presse Canadienne, 2023
MONTRÉAL — Des Montréalais se préoccupent du manque de financement pour le transport collectif. Une manifestation est organisée dimanche matin pour protester contre l’éventuelle réduction de service de la Société de transport de Montréal (STM).
Le collectif à l’origine de l’événement, Vélorution Montréal, dit s’inquiéter des compressions qui surviendraient si le déficit de la STM n’est pas comblé. Radio-Canada a dévoilé le mois dernier que, sans financement additionnel, le métro pourrait fermer à 23 h tous les jours, ouvrir à 9 h la fin de semaine et que le service de bus serait réduit, selon des documents et des sources.
L’un des membres fondateurs de Vélorution Montréal, Mathieu Murphy-Perron, indique que cette situation serait très grave.
«Si on veut une ville qui est décongestionnée, une ville qui est sécuritaire, une ville qui n’est pas trop bruyante, on a besoin d’offrir des alternatives à la culture tout à l’auto», affirme-t-il en entrevue avant le rassemblement qui devait se mettre en branle à 11 h au Square Victoria.
Et la situation ne concerne pas que la région métropolitaine.
L’ensemble des dix sociétés de transport du Québec sont dans l’incertitude, selon Sarah V. Doyon, directrice générale de Trajectoire Québec.
L’association, qui assure la promotion des intérêts des usagers du transport collectif, est présente à la manifestation — bien qu’elle fasse habituellement davantage de représentation gouvernementale et de mobilisation citoyenne.
Mme V. Doyon explique que, dans la région de la Capitale-Nationale par exemple, la société de transport estime être capable de «sauver les meubles» pour 2024. «On n’a toujours pas d’entente pour les cinq prochaines années pour le financement», explique-t-elle en entrevue avec La Presse Canadienne.
Pour 2025 à 2028, les fonds devraient être connus lors du prochain budget en mars, précise-t-elle. «Mais on est très inquiet, l’entente pour 2024 ne nous a pas envoyé de signaux positifs pour les quatre prochaines années, donc on a peur que les coupures de services qu’on envisageait soient évitées pour 2024, mais ne soient que partie remise pour 2025.»
Johanna Pellus, La Presse Canadienne