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Des documents d'enquête sur la disparition de deux enfants en N.-É. rendus publics

durée 18h20
22 août 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

HALIFAX — Des documents judiciaires récemment publiés révèlent des détails inédits de l'enquête sur la disparition de deux jeunes enfants de leur domicile dans une région rurale du nord-est de la Nouvelle-Écosse, il y a plus de trois mois.

Plusieurs documents comprennent les premières impressions de la police sur les polygraphes administrés aux parents de Lilly Sullivan, six ans, et de son frère Jack.

Ces informations sont contenues dans des demandes judiciaires déposées par les enquêteurs pour obtenir l'autorisation d'examiner des relevés téléphoniques, des relevés bancaires et des vidéos liés à l'affaire. Les documents comprennent des déclarations non prouvées de la police. Ces documents ont été communiqués à La Presse Canadienne et à d'autres médias. Plusieurs d'entre eux contiennent des caviardages.

Les documents indiquent que les enfants ont été vus à l'extérieur de leur domicile pour la dernière fois le 1er mai, lorsqu'ils ont été filmés par la vidéosurveillance d'un magasin Dollarama local avec leur mère, Malehya Brooks-Murray, et Daniel Martell, leur beau-père. La Gendarmerie royale du Canada a effectué au moins quatre tests polygraphiques au cours de son enquête. Les deux premiers ont eu lieu le 12 mai auprès des parents des enfants au détachement de Bible Hill, en Nouvelle-Écosse. Le polygraphe de M. Martell «indiquait qu'il disait la vérité», tout comme celui de Mme Brooks-Murray, qui a révélé qu'elle disait la vérité en répondant à des questions précises. La liste de ces questions a été expurgée dans les documents.

Un commentaire d'un enquêteur anonyme, inclus à la fin d'une section sur les résultats de ces deux analyses, indique qu'à ce stade de l'enquête, «la disparition de Jack et Lilly ne semble pas être de nature criminelle.»

M. Martell a déclaré à La Presse Canadienne le 28 mai avoir passé un test de polygraphe, mais la GRC avait alors refusé de confirmer ou d'infirmer cette affirmation.

Les résultats des polygraphes, qui mesurent les fluctuations du système nerveux sympathique d'une personne lorsqu'elle répond à des questions, ne sont pas admissibles devant les tribunaux canadiens. Ils sont cependant considérés comme un outil d'enquête important. Le père biologique des enfants, Cody Sullivan, a passé un test polygraphique le 12 juin 2025 et ses réponses ont été jugées véridiques.

L'un des documents indique que le 3 mai, la police a reçu un signalement indiquant que Jack et Lilly pourraient être avec M. Sullivan. La police a reçu deux messages à ce sujet tôt le 3 mai, mais le rapport précise que l'appelante, dont le nom n'a pas été révélé, n'avait aucune preuve et «voulait simplement s'assurer que toutes les possibilités étaient examinées». Selon la demande de vidéos du péage de Cobequid Pass, «Malehya a ensuite signalé à la police qu'elle pensait que Cody Sullivan, le père biologique de Lilly et Jack, les avait peut-être emmenés au Nouveau-Brunswick.»

La police a ensuite rencontré M. Sullivan, le 22 mai. Le document judiciaire indique qu'il a déclaré à la police avoir eu une relation avec la mère, mais pas l'avoir vue, elle où les enfants, depuis trois ans. Il a affirmé verser une pension alimentaire, contrairement aux déclarations de Mme Brooks-Murray à la police. Il était chez lui le 2 mai 2025 et n'est pas sorti. Il n'est allé nulle part ailleurs que chez lui récemment et n'a eu aucun contact avec Malehya depuis la disparition des enfants.

Les documents indiquent que la police a reçu des centaines d'informations dans cette affaire, mais «aucune de ces informations n'a permis de localiser Jack et Lilly ni de corroborer l'enquête», précise un document.

Keith Doucette et Sidhartha Banerjee, La Presse Canadienne

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