Des députés discuteront mardi de l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine

OTTAWA — Un comité de députés fédéraux devrait entamer mardi l'étude article par article d'un projet de loi mettant en œuvre une mise à jour de l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine (ALECU), à la suite de la décision des conservateurs de voter contre le projet de loi.

Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a défendu la décision de son parti en expliquant qu'il s'agit d'une opposition croissante à un langage favorisant la tarification du carbone, plutôt qu'un rejet d'un accord commercial avec l'Ukraine, qui lutte contre une invasion russe depuis le début de l'année dernière.

Le premier ministre Justin Trudeau et son cabinet ont rejeté l'explication de M. Poilievre et ont plutôt accusé les conservateurs de suivre les traces de certains républicains américains, qui manifestent moins de soutien à l'effort de guerre en Ukraine.

Le texte négocié de l'accord, signé par le président ukrainien lors de sa visite à Ottawa en septembre, stipule que les deux pays «promouvront la tarification du carbone» – une disposition qui, selon les responsables canadiens, n'est pas contraignante.

L'Ukraine a mis en place une tarification du carbone depuis plus d'une décennie, et son ambassadeur demande au Canada d'adopter cette loi.

La présidente nationale du Congrès ukrainien canadien, une organisation de défense des communautés ukrainiennes locales, dit espérer que les conservateurs reconsidéreront leur position.

«Le Congrès ukrainien canadien a été déçu que l'opposition officielle ait voté à l'unanimité contre une loi qui mettrait à jour l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine», a affirmé Alexandra Chyczij, dans un communiqué.

«Nous demandons à l'opposition officielle de revoir cette position avant la troisième lecture.»

Depuis leur vote contre le projet de loi, les conservateurs fédéraux s'opposent à l'accusation des libéraux selon laquelle ils ne soutiennent pas l'Ukraine.

Dans une vidéo publiée sur X, anciennement Twitter, le député conservateur Garnett Genuis a déclaré que les conservateurs «se tiendraient aux côtés de l'Ukraine» et que ce dont le pays a réellement besoin, ce sont des armes plus meurtrières.

La Presse Canadienne