Des défenseurs des droits exhortent Ottawa à ne pas détourner le regard de Gaza

OTTAWA — Des défenseurs des droits des Palestiniens exhortent Ottawa à renforcer sa position face à la détérioration de la situation humanitaire à Gaza. Ils affirment que la libération des otages israéliens n'a pas mis fin aux morts et aux violences évitables dans l'enclave.

Aliya Khan, coprésidente de Médecins pour l'Humanité, figurait parmi les militants présents mardi à une conférence de presse sur la colline du Parlement. Ils ont déclaré que le Canada devait accroître la pression sur Israël pour qu'il cesse les violations du cessez-le-feu et intensifier ses efforts pour obtenir une aide humanitaire.

Selon Mme Khan, le cessez-le-feu d'octobre, qui a permis la libération des otages israéliens, n'a pas amélioré la situation des Palestiniens à Gaza. Il aurait simplement détourné l'attention de leurs souffrances.

Le Comité international pour la prévention de la famine (IPC), principal organisme mondial de surveillance de la famine, a déclaré vendredi dernier que la situation alimentaire demeurait critique à Gaza. Toutefois, il a revu à la baisse le niveau de gravité de la situation dans le territoire, le faisant passer du niveau le plus élevé au deuxième niveau le plus grave en raison d'un meilleur accès à l'aide humanitaire.

Catherine Classe, codirectrice de Médecins pour l'Humanité, affirme que la situation ne s'est pas améliorée: des enfants meurent d'hypothermie et les dispensaires manquent d'antibiotiques et de matériel chirurgical.

Israël accuse le Hamas de violations du cessez-le-feu et insiste sur le fait qu'il respecte le droit humanitaire, malgré un torrent de critiques concernant le nombre élevé de morts à Gaza et les obstacles persistants à l'acheminement massif de l'aide humanitaire vers le territoire.

Dylan Robertson, La Presse Canadienne