Création de trois refuges marins dirigés par des autochtones en Colombie-Britannique

ÎLE BANKS — Le gouvernement fédéral et deux Premières Nations ont annoncé conjointement la création de trois refuges marins le long de la côte nord de la Colombie-Britannique.

La Nation Haïda et la ministre des Pêches, Joanne Thompson, ont annoncé dans un communiqué que deux zones de refuge marin ont été officiellement établies dans les eaux proches des îles de Haïda Gwaïi.

La Nation Gitxaala, au sud de Prince Rupert, en Colombie-Britannique, a indiqué dans un communiqué distinct avoir également établi conjointement avec le gouvernement fédéral une troisième zone de refuge marin dans la région voisine de l'île Banks.

Les trois sites ont été créés dans le cadre d'une initiative visant à accroître les efforts de conservation marine menés par les Autochtones sur la côte ouest, tout en favorisant la réconciliation.

La Nation Haïda a indiqué dans un communiqué qu'elle travaille depuis près de deux décennies à la direction des efforts locaux de planification marine, et que les nouvelles zones de refuge seront cogérées par son conseil et le ministère des Pêches.

Elle affirme que les refuges protégeront l'habitat de plusieurs espèces de saumon et d'oiseaux marins, et amélioreront le bien-être du hareng, du phoque commun et d'autres animaux.

Les deux zones de Haïda Gwaïi couvrent près de 30 kilomètres carrés.

Le président du conseil de la Nation Haïda, Gaagwiis Jason Alsop, affirme dans un communiqué que les espèces de poissons protégées sont importantes pour la sécurité alimentaire de la communauté et que les refuges «permettront aux générations futures de continuer à profiter des richesses de l'océan».

La Nation Gitxaala affirme que le refuge de 436 kilomètres carrés, près de l'île Banks, abrite des coraux, des forêts de varech et des herbiers marins, qui constituent des habitats importants pour le sébaste.

Elle précise que la création du refuge signifie que toutes les pêches commerciales et récréatives aux crevettes et aux crabes au casier sur le site sont désormais interdites, en plus des fermetures existantes pour la pêche au sébaste.

«Notre gouvernement réclame depuis longtemps une protection renforcée de notre territoire marin, et cet accord démontre que lorsque les deux parties sont entendues et respectées, nous pouvons atteindre des objectifs communs», a expliqué Linda Innes, conseillère en chef gitxaala, dans un communiqué.

La Presse Canadienne