Création d'un comité sur le nationalisme: preuve de l'échec caquiste, réplique le PLQ

QUÉBEC — La création par le premier ministre François Legault d'un comité sur le nationalisme, à la toute dernière journée de la session parlementaire, est la preuve de l'«échec retentissant» des caquistes vis-à-vis l'enjeu constitutionnel, réplique le Parti libéral du Québec (PLQ).

Pendant les six dernières années, la Coalition avenir Québec (CAQ) de M. Legault s'est tenue sur la clôture, ni fédéraliste, ni souverainiste, se butant aux refus répétitifs du gouvernement fédéral de Justin Trudeau, a dit constater le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay.

Il répliquait au premier ministre Legault, qui, profitant d'une déclaration ministérielle avant le début de la période des questions, a mandaté un comité d'identifier de nouveaux pouvoirs à revendiquer à Ottawa ou à exercer par Québec sans attendre l’approbation du fédéral.

«Vous ne pouvez pas créer ça en essayant de débarquer de la clôture en dedans de 10 minutes et 25 secondes à matin, a soutenu M. Tanguay. Vous ne pouvez pas (...) essayer de compenser ce qui est un échec retentissant.»

Pour sa part, Québec solidaire (QS) s'est dit préoccupé par la composition du comité qui se veut transpartisan: non seulement aucun membre n'est associé à QS, mais le vice-président Guillaume Rousseau a déjà accusé QS d'être complice de la sharia.

«J'espère que les membres (...) de ce comité sauront mettre leur partisanerie de côté, parce que pour ce qui est de notre formation politique, il y a des propos, par le passé, qu'on ne peut pas ignorer», a déclaré le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois.

Le Parti québécois (PQ) de Paul St-Pierre Plamondon a quant à lui accusé la CAQ «d'instrumentaliser» le comité à des fins électoralistes.

«Un exercice aussi important sur l'avenir du Québec ne devrait pas porter sur la volonté de la CAQ de se donner un nouveau programme (électoral)», s'est insurgé M. St-Pierre Plamondon.

Caroline Plante, La Presse Canadienne