Concurrence: Ottawa adoptera une position ferme pour rétablir l’accessibilité


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Par La Presse Canadienne, 2025
OTTAWA — Ottawa encouragera vigoureusement la concurrence entre les entreprises afin de réduire le coût de la vie, affirme mercredi la ministre de l’Industrie, Mélanie Joly, lors de l’ouverture du sommet du Bureau de la concurrence à Ottawa.
Dans son discours, Mme Joly appuie vivement l’intensification de la concurrence sur le marché canadien.
«Soyons clairs: ce gouvernement adoptera une position ferme en matière de concurrence», indique-t-elle.
Mme Joly soutient que l’accessibilité demeure une priorité pour les Canadiens et qu’accroître la concurrence sur le marché pour offrir plus de choix aux consommateurs ouvre la voie à des prix plus bas.
La ministre cite sa décision d’août de maintenir une décision réglementaire permettant aux grandes entreprises de télécommunications d’offrir des services grâce aux réseaux de leurs concurrents comme exemple de mesure qui stimule la concurrence dans le secteur.
«Cette décision permet aux fournisseurs d’accès internet de se faire concurrence dès aujourd’hui partout au pays. Cela signifie plus de choix, des prix plus bas et de meilleures offres de services pour les Canadiens de partout», explique Mme Joly.
L'exemple des télécommunications
En juin, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a rendu sa décision finale dans cette affaire litigieuse, qui opposait Telus à ses concurrents Bell Canada et Rogers Communications ainsi qu’à de nombreux petits fournisseurs opposés au cadre réglementaire.
Bell s’est opposée à la politique, affirmant qu’elle décourageait les grands fournisseurs d’investir dans leur propre infrastructure. Certains opérateurs indépendants ont laissé entendre qu’elle rendrait plus difficile leur concurrence face aux plus grands acteurs.
Telus a défendu la politique comme un moyen de stimuler la concurrence dans les régions où elle ne possède pas sa propre infrastructure réseau et a fait valoir qu’elle rendrait les services de télécommunications plus abordables.
Le Bureau de la concurrence agit comme un organisme de surveillance de la dynamique concurrentielle au Canada et a examiné la concentration dans les secteurs de l’alimentation et du transport aérien ces dernières années.
Le gouvernement libéral précédent a accordé au Bureau de la concurrence de nouveaux pouvoirs pour imposer des sanctions plus lourdes, examiner de plus près les projets de fusion et exiger des documents financiers des personnes faisant l’objet de ses enquêtes de marché.
Le mois dernier, le Bureau a lancé une étude de marché sur les obstacles rencontrés par les petites et moyennes entreprises cherchant à obtenir du financement dans le secteur du crédit dominé par les six grandes banques canadiennes.
Mme Joly présente cette étude comme un exemple des efforts qui aideront les entreprises canadiennes à croître et à être concurrentielles.
«Mon message aujourd’hui est clair: le Canada est ouvert aux affaires, mais nous nous attendons à ce que les entreprises se livrent une concurrence loyale», conclut-elle.
— Avec des informations de Sammy Hudes à Toronto.
Craig Lord, La Presse Canadienne