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Concordia craint les «répercussions financières dévastatrices» de la hausse prévue

durée 11h22
1 novembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — L'Université Concordia, à Montréal, met en garde contre des «répercussions financières dévastatrices» si le gouvernement du Québec va de l'avant avec son projet visant à doubler les frais de scolarité pour les étudiants hors province l'automne prochain.

Le recteur et vice-chancelier de l'université, Graham Carr, écrit dans un message à la communauté de Concordia que les nouveaux frais de scolarité, qui passeraient de 9000 $ à 17 000 $ pour les étudiants canadiens hors Québec, auront pour effet d'exclure l'établissement montréalais du marché.

Le gouvernement de François Legault a annoncé le mois dernier qu’à compter de l’automne 2024, la tarification des droits de scolarité sera modifiée pour les étudiants non québécois qui étudient au premier cycle et au deuxième cycle universitaire dans un établissement anglophone québécois.

Les étudiants canadiens hors Québec paieront l’équivalent de ce que leur formation coûte au gouvernement du Québec, soit 17 000 $ plutôt que 8992 $. Les étudiants internationaux débourseront 20 000 $.

Le gouvernement plaide que la majorité de ces étudiants universitaires quittent le Québec après y avoir étudié en anglais en bénéficiant de tarifs avantageux. 

Le recteur Carr soutient que Concordia s'attend à ce que les inscriptions au premier cycle provenant des autres provinces diminueront de 65 à 90 % dès la mise en œuvre de la politique l’automne prochain. Cette baisse d'inscriptions entraînerait selon lui une baisse des revenus annuels pouvant atteindre 32 millions $ en quatre ans pour Concordia.

Et dans quatre ans, lorsque les mesures s’appliqueront à tous les étudiants visés, Concordia «risque d’accuser une perte d’environ 62 millions $», soit entre 9 et 10 % de son budget annuel actuel, selon le recteur.

M. Carr ajoute que Concordia continue de «rechercher des voies de communication», de concert avec les deux autres établissements anglophones au Québec, McGill et Bishops. Mais il soutient que le gouvernement n'a démontré pour l’instant «aucune ouverture à réévaluer ses actions».

La Presse Canadienne