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Compressions chez Bell: une décision «pourrie», lance Trudeau, «furieux»

durée 12h26
9 février 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau se dit «furieux» de la décision  «pourrie» prise par Bell Canada de mettre fin à des bulletins de nouvelles télévisés, de supprimer 4800 emplois et de vendre près de la moitié de ses stations de radio régionales.

«This is a garbage decision», a-t-il dit vendredi en anglais au cours d'un point de presse dans le Grand Toronto, ce qui peut être traduit par «c'est une décision pourrie».

M. Trudeau a ainsi rajouté une couche aux reproches faits la veille par sa ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, à l'égard de Bell.

Elle a notamment affirmé que l'entreprise n'a pas tenu parole de maintenir des bulletins de nouvelles alors qu'elle en avait fait la promesse en faisant des acquisitions. La ministre a aussi soutenu que Bell a effectué des coupes malgré des allégements réglementaires de 40 millions $ de ses obligations envers le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

«De voir les grandes corporations comme Bell, dans ce cas-ci, participer à l'érosion non seulement de notre journalisme, mais de notre démocratie et de notre sens de communauté (...), c'est, pour moi, complètement inacceptable et ça me fâche énormément», a renchéri M. Trudeau.

Le premier ministre a déploré ce qu'il voit comme une tendance aux licenciements, dans le contexte des dernières années où «des organismes communautaires, des journalistes locaux, se font acheter par des conglomérats, par des multinationales».

«En tant que gouvernement, on a été là et on va continuer d'être là pour investir dans le journalisme local», a dit M. Trudeau.

La ministre St-Onge a mentionné jeudi que Bell se plaignait que les choses ne bougeaient pas assez vite à ses yeux pour que le CRTC adapte son cadre réglementaire à l'ère numérique, environ un an après l'adoption du projet de loi C-11 en la matière.

«Il y a eu des allégements qui leur ont déjà été donnés pour la période intérimaire, mais à un moment donné, des entreprises qui font des milliards de dollars (et) qui se sont engagées auprès de la population canadienne doivent respecter leur bout de leurs engagements», a-t-elle lancé.

La législation C-11 vise à moderniser la Loi sur la radiodiffusion. Le CRTC procède à des changements réglementaires pour que les nouvelles mesures législatives entrent réellement en vigueur.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne