Cinq choses à surveiller lors des élections municipales du 2 novembre au Québec

MONTRÉAL — Partout au Québec, les électeurs se rendront bientôt aux urnes pour élire leurs représentants municipaux. Voici cinq points à surveiller à l'approche du scrutin du 2 novembre.

Participation électorale

La participation électorale a été faible lors des deux dernières élections municipales au Québec.

En 2021, seulement 39 % environ des Québécois ont voté, contre environ 45 % lors des élections de 2017.

À Montréal, le taux de participation a été de 38 % en 2021, contre 42 % en 2017.

À Laval, troisième ville en importance de la province, seuls 28 % des électeurs inscrits se sont présentés aux urnes en 2021. La participation a toutefois été beaucoup plus élevée à Québec, où 45 % des électeurs ont participé au vote cette année-là.

Avec la grève des postes en cours, le directeur des élections du Québec craignait que les citoyens ne reçoivent pas assez rapidement les informations essentielles sur l'élection.

Pas de parité lors de cette élection

Le ministère des Affaires municipales du Québec espérait que les femmes représenteraient entre 40 et 60 % de tous les candidats municipaux, mais cet objectif ne sera pas atteint. Les femmes représentent 36 % des candidats cette année, une légère augmentation par rapport à la période électorale de 2021, où elles représentaient 35,5 %. Cela représente un peu plus de 4500 femmes, soit 239 de plus qu'en 2021.

Un rapport de 2023 de l'Université de Calgary indique qu'au Canada, les femmes ne représentaient que 31 % de tous les élus municipaux, dont seulement 22 occupaient un poste de mairesse. Environ 16 % des conseils étudiés ne comptaient aucune femme.

Grève de la STM

Environ 2400 travailleurs du transport en commun devraient être en grève le jour du scrutin à Montréal. Jeudi, Marie-Claude Léonard, directrice générale du réseau, a exprimé ses inquiétudes quant à la possibilité que cette grève entrave l'exercice du droit démocratique de la population.

Le Tribunal du travail du Québec n'a pas encore déterminé le niveau de service nécessaire ce jour-là, mais il tiendra probablement compte des élections. Lorsqu'une grève des transports en commun a coïncidé avec le week-end du Grand Prix en juin dernier, le tribunal avait statué que le service d'autobus et de métro devait alors être maintenu intégralement pour accueillir le grand nombre de touristes de passage dans la ville.

Les électeurs montréalais passeront-ils le flambeau ?

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, ne se représente pas, et les sondages indiquent que le nouveau chef de son parti, Luc Rabouin, n'est pas aussi populaire que Soraya Martinez d'Ensemble Montréal, le parti majoritaire de 2013 à 2017 sous Denis Coderre.

Mme Martinez, ancienne ministre sous le gouvernement Trudeau, devance actuellement M. Rabouin de Projet Montréal de neuf points dans les sondages, selon deux sondages Léger réalisés en septembre. Un autre sondage réalisé ce mois-ci par Segma Research la place devant lui de huit points.

Mais près de la moitié des électeurs restent indécis selon les deux sondages Léger (42 et 48 %), le sondage Segma estimant ce pourcentage à un peu plus d'un tiers.

Apathie politique

Il y a actuellement neuf municipalités au Québec où personne ne s'est présenté à la mairie. Selon la province, 40 sièges aux conseils municipaux sont également restés vacants.

C'est un nombre important, mais tout de même inférieur à celui observé lors des élections de 2021, où 120 sièges étaient vacants.

Les maires de ces municipalités resteront en poste par intérim jusqu'à la convocation de nouvelles élections.

Plus de 4500 candidats municipaux, dont 564 maires, ont déjà été élus par acclamation dans la province. Cela représente un peu plus de la moitié des candidats.

L'apathie politique était toutefois encore plus marquée lors des élections de 2021, où près de 63 % des candidats se sont présentés sans opposition.

Miriam Lafontaine, La Presse Canadienne