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Chrystia Freeland quitte le conseil des ministres pour un poste en Ukraine

durée 13h29
16 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — La ministre des Transports et du Commerce intérieur, Chrystia Freeland, a annoncé officiellement mardi après-midi avoir décidé de quitter le conseil des ministres. Le premier ministre Mark Carney a aussitôt fait savoir qu'elle était nommée dans un tout nouveau poste diplomatique lié à la guerre en Ukraine.

M. Carney a indiqué, dans une déclaration partagée sur «X» , qu'elle sera «représente spéciale du Canada pour la reconstruction de l'Ukraine», sans toutefois fournir de détails sur ce en quoi consistera le poste.

Quelques minutes plus tôt, la principale intéressée y avait été de sa propre déclaration sur le même réseau, sans préciser ce qui l'attendait après son départ du conseil des ministres.

«Je ne quitte pas pour passer plus de temps avec ma famille ou parce que le fardeau d'un poste politique est trop lourd à porter», peut-on lire.

Il n'est pas clair à quel moment elle quittera ses fonctions au cabinet, mais Mme Freeland restera députée pour le reste de son mandat. Elle signale toutefois déjà qu'elle n'a pas l'intention de tenter de se faire réélire par la suite.

Un peu moins d'une heure avant l'annonce sur «X», Mme Freeland et M. Carney défilaient devant les journalistes qui faisaient le pied de grue à la sortie d'une réunion du cabinet, bras dessus, bras dessous, d'une façon qui pouvait sembler chorégraphiée. Tous deux ont ignoré les questions qui leur étaient posées.

La nouvelle du départ de Mme Freeland pour un poste en lien avec l'Ukraine avait été ébruitée depuis des heures dans divers médias, à commencer par le «Globe and Mail».

Longtemps considérée comme une ministre ténor dans l'ex-gouvernement de Justin Trudeau, Mme Freeland a fait son arrivée à la Chambre des communes en 2013 après avoir remporté une élection partielle.

Celle qui a été, pendant des années, vice-première ministre a créé une onde de choc, en décembre dernier, en claquant la porte du cabinet le matin même où elle devait, en tant que ministre des Finances, présenter une mise à jour économique avec un important déficit.

Elle avait exposé au grand jour ses désaccords avec M. Trudeau sur des mesures qu'elle qualifiait d'«astuces politiques coûteuses», ce qui avait alimenté la grogne déjà bien ancrée au sein du caucus libéral contre l'ancien premier ministre.

L'épisode a mené M. Trudeau à démissionner et Mme Freeland a ensuite tenté de devenir cheffe du Parti libéral. Elle a toutefois mordu la poussière au profit de l'actuel premier ministre, Mark Carney.

Sous la première administration du président américain Donald Trump, Mme Freeland a été responsable de la longue renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), marquée par une guerre tarifaire sur l'acier et l'aluminium.

«Je pense qu'elle va faire un travail extraordinaire», a dit mardi avant-midi le ministre de la Défense, David McGuinty, avant que la nouvelle ne se confirme, et précisant qu'il n'avait alors pas entendu parler de son départ comme ministre. Il commentait alors les nouvelles fonctions qui attendent Mme Freeland en Ukraine.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne

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