Champagne se montre confiant pour la survie du gouvernement et l'adoption du budget

OTTAWA — Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, se montre confiant, à la veille du dépôt de son budget, que les libéraux récolteront les appuis nécessaires pour assurer la survie du gouvernement minoritaire de Mark Carney.

«L'ensemble des partis vont se retrouver dans ce budget-là», a-t-il dit lundi au cours d'un arrêt à Saint-Tite pour confectionner lui-même ses nouveaux souliers pour le jour «j».

Il a soutenu qu'il «ne comprend pas» comment les députés issus des partis d'opposition pourraient voter contre le budget 2025 qui donnera lieu à un vote de confiance.

M. Champagne a expliqué croire en l'appui des députés d'autres formations politiques «parce qu’il y a des investissements importants» prévus dans le document fort attendu, «parce qu’on protège les programmes sociaux qui sont nécessaires pour les Canadiens, parce qu’il y a des investissements importants aussi pour des projets chez nous, à travers le pays, comme au Québec».

Étant minoritaire, le gouvernement de Mark Carney a besoin de l'appui de quelques députés issus des partis d'opposition.

Conservateurs et bloquistes ont signalé qu'étant donnée l'ampleur anticipée du déficit, il pourrait être difficile pour eux de soutenir les libéraux. Ils ont insisté sur les exigences «sine qua none» à ce qu'ils accordent leur appui, mais le leader parlementaire du gouvernement, Steven MacKinnon, a été critique de celles-ci.

Les néo-démocrates ont été moins spécifiques quant à leurs demandes, se contentant d'exprimer leurs inquiétudes quant à d'éventuelles mesures d'austérité.

L'abstention ou l'absence d'une poignée de députés au moment du vote de confiance qui suivra le dépôt du budget pourraient être déterminantes puisqu'il ne manque aux libéraux que trois députés pour être majoritaires.

Le chef intérimaire des néo-démocrates, Don Davies, a ouvert la porte à l'abstention d'un ou de plusieurs des sept députés dans ses rangs. Il a affirmé que cette option est possible au cours d'une entrevue accordée au réseau CBC diffusée dimanche.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne