ArcelorMittal: 2500 syndiqués appelés à se prononcer sur un mandat de grève

MONTRÉAL — Quelque 2500 travailleurs d'ArcelorMittal sur la Côte-Nord se sont prononcés toute la semaine, et ils le feront jusqu'à samedi soir, sur un mandat de grève générale illimitée.

Ces 2500 travailleurs sont répartis au sein de cinq sections locales du syndicat des Métallos, affilié à la FTQ. Ils travaillent dans l'usine de bouletage, la mine, le chemin de fer, les bureaux et la force protectrice (pompiers, agents de sécurité, techniciens en prévention incendie).

Ils travaillent à l'usine de bouletage de Port-Cartier, à la mine Mont-Wright à Fermont et à Fire Lake, ainsi qu'au chemin de fer qui permet d'acheminer le minerai vers Port-Cartier.

Le résultat des votes sera connu dimanche.

Les syndiqués sont appelés à se prononcer sur une offre globale de règlement présentée par la multinationale et sur un mandat de grève en même temps. S'ils acceptent l'offre, le dossier sera scellé. S'ils la rejettent, ils adopteront du même souffle le mandat de grève, a expliqué le syndicat vendredi.

Mais déjà, le syndicat des Métallos laisse entendre que la proposition globale de règlement reçue de l'employeur «ne correspond pas au mandat initialement donné par les membres».

« Il y a un bout de chemin qui a été fait en négociation. Mais on considère que la proposition de l’employeur ne répond pas au mandat de négociation que nous avions reçu de nos membres. Il manque des éléments, à la fois sur le plan des clauses normatives et monétaires. Nous allons faire le point avec les membres sur l’état des discussions, sur le mandat qu’ils nous ont donné et sur leur volonté de se mobiliser pour la suite des choses», a résumé le représentant syndical Marc Tremblay, qui agit comme porte-parole des cinq sections locales pour les négociations.

Ces syndiqués avaient déjà fait la grève au printemps 2021, avant qu'une entente de principe soit conclue, puis entérinée, au début de juin 2021.

Bien que l'industrie de la métallurgie traverse une période d'incertitude, en raison de la guerre tarifaire lancée par l'administration Trump contre le Canada, le syndicat des Métallos affirme que le travail n'a pas vraiment ralenti sur la Côte-Nord.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne