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Accusations de discours de haine: l'envoyée spéciale du Canada explore des options

durée 11h52
23 mai 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

OTTAWA — L'envoyée spéciale du Canada de la lutte contre l'antisémitisme se dit «très intéressée» d'explorer l'idée de supprimer la religion comme moyen de défense possible contre les accusations de discours de haine.

Deborah Lyons, dont le titre inclut également la préservation de la mémoire de l'Holocauste, a comparu ce matin devant une commission parlementaire qui étudie l'antisémitisme sur les campus universitaires.

Les dirigeants, étudiants et professeurs juifs ont exprimé leurs inquiétudes face à l’augmentation des discours de haine et de la violence depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas l’automne dernier.

Mme Lyons estime que les stratégies d'équité, de diversité et d'inclusion des universités échouent, et elle dit que son bureau s'efforce de développer une meilleure formation sur la lutte contre l'antisémitisme.

Les députés ont interrogé Mme Lyons sur le rôle que jouent la police et les procureurs dans le dépôt d'accusations pour discours haineux et sur la nécessité d'apporter des modifications au Code criminel.

Ils ont souligné la récente décision des procureurs du Québec de ne pas inculper un imam pour des propos tenus lors d'une prière. L'envoyée spéciale affirme avoir des discussions avec le gouvernement à ce sujet.

Lors d'une manifestation à Montréal l'automne dernier, l'imam a prié en arabe pour que Dieu «se charge des sionistes agresseurs».

Prenant ce cas comme exemple, le député du Bloc Québécois Rhéal Fortin a demandé à Deborah Lyons si elle appuyait la proposition de son parti d'éliminer un article du Code criminel qui permettrait l'utilisation de croyances religieuses ou d'un texte religieux comme moyen de défense contre la promotion de la haine et de l'antisémitisme.

Elle s'est dite «très intéressée à explorer cette option», étant donné qu'elle estime que la défense ne «tient pas le coup en ces temps très difficiles».

Elle a néanmoins déclaré qu'elle n'était pas prête à donner un avis final sur la question et qu'elle en discutait toujours avec des responsables du ministère de la Justice.

La Presse Canadienne