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Une Québécoise qui a envoyé du poison à Trump à la Maison-Blanche plaide coupable

durée 13h52
25 janvier 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

WASHINGTON — Une Québécoise accusée d'avoir envoyé du poison à l'ancien président américain Donald Trump a plaidé coupable et accepté une peine de prison de près de 22 ans.

Pascale Ferrier, âgée de 55 ans, a présenté son plaidoyer mercredi devant la Cour de district des États-Unis à Washington.

Elle a également plaidé coupable à huit chefs d'accusation relativement à des infractions similaires liées aux armes biologiques commises au Texas.

La juge Dabney L. Friedrich doit encore approuver la recommandation de peine de prison de 21 ans et 10 mois, l'audience étant fixée au 26 avril.

Mme Ferrier a été arrêtée à un poste frontalier américain le 20 septembre 2020 et a été accusée d'avoir envoyé à M. Trump une lettre contenant de la ricine, un poison toxique, qui a été interceptée le 18 septembre avant d'être livrée à la Maison-Blanche.

Les autorités américaines affirment que Mme Ferrier a également envoyé des lettres contenant de la ricine à des responsables de l'application de la loi et des services correctionnels au Texas, qui ont été liés à son arrestation et à sa détention dans cet État au printemps 2019.

Le département américain de la Justice a déclaré dans un communiqué que des documents judiciaires montrent que Mme Ferrier a admis avoir confectionné de la ricine mortelle à son domicile au sud de Montréal en septembre 2020.

«Il n'y a pas de place pour la violence politique dans notre pays, et aucune excuse pour menacer nos agents de la fonction publique ou mettre en danger nos fonctionnaires, a déclaré le procureur américain du District de Columbia, Matthew M. Graves, dans un communiqué. Nous espérons que cette décision servira d'avertissement que l'utilisation de notre système de courrier pour envoyer une substance toxique et d'autres menaces de ce type vous coûtera votre liberté pendant de nombreuses années.»

Selon les procureurs, la lettre destinée à Donald Trump contenait un langage similaire aux lettres envoyées aux responsables du Texas. La lettre à M. Trump qualifiait le poison de «cadeau spécial» et se concluait par une menace de «trouver une meilleure recette pour un autre poison», sinon l'auteure de la lettre menaçait d'utiliser son arme quand elle «pourrait venir». Les lettres étaient toutes signées «Free Rebel Spirit».

Dans un affidavit sous serment pour obtenir un mandat d'arrêt, un enquêteur de la police fédérale américaine, le FBI, a écrit que l'enveloppe contenait une substance blanche poudreuse avec une lettre destinée à M. Trump l'appelant «Le vilain clown tyran». La lettre, interceptée moins de deux mois avant l'élection présidentielle de 2020, accusait M. Trump de ruiner les États-Unis et l'appelait à renoncer à sa candidature à la réélection.

Les autorités ont déclaré que lorsque Mme Ferrier a été arrêtée, elle était en possession d'une arme de poing et de plusieurs autres armes, de près de 300 cartouches et d'un faux permis de conduire texan.

La Presse Canadienne